La vaccination par Méningitec dénuée de risques, selon l’ANSM

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Publié le 19/07/2016
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Crédit photo : DR P. MARAZZI/SPL/PHANIE

Les analyses complémentaires menées sur le vaccin Méningitec, dont des lots défectueux avaient été rappelés en 2014 et qui fait l’objet d’une procédure judiciaire engagée par plusieurs centaines de familles, confirment l'absence de risque pour la santé des personnes vaccinées, selon un communiqué de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

« Les résultats des analyses complémentaires réalisées par l'ANSM dans ses laboratoires de contrôle, ainsi que l'avis des experts sollicités, confirment l'absence de risque lié au défaut qualité pour les personnes ayant été vaccinées par le vaccin Méningitec », conclut l’agence du médicament.

En décembre 2015, l'ANSM avait déjà relevé une absence de risque sur la base de premières analyses. Mais ce ne fut pas l’avis de plus de 500 familles qui ont porté plainte contre le distributeur français de Méningitec, l'accusant d'avoir importé des vaccins susceptibles de renfermer de particules de métaux lourds, qui seraient responsables de signes généraux chez leurs enfants. L’ANSM avait alors décidé de mener des expertises complémentaires, après avoir pris connaissance des résultats contradictoires de deux analyses récentes. La première étude - française - n'aurait pas montré d'anomalies susceptibles de présenter un risque pour les personnes vaccinées. À l’inverse, une analyse - italienne - aurait conclu à un risque potentiel pour la santé en lien avec la présence de particules de métaux dans le vaccin.

Pour ses investigations complémentaires, l'ANSM a réalisé des analyses de seringues de Méningitec provenant de trois lots différents ainsi que, à titre comparatif, l'analyse de cinq autres vaccins, d'un médicament injectable non vaccinal et de sérum physiologique injectable. Les analyses des échantillons ont été effectuées par deux techniques sensibles et complémentaires (analyse qualitative par microscopie électronique à balayage et analyse quantitative par spectrométrie de masse couplée à un plasma inductif).

« Les résultats obtenus montrent la présence de métaux à l’état de traces dans tous les médicaments injectables analysés, y compris le sérum physiologique », indique l’ANSM, qui relève également des problèmes méthodologiques dans l’étude italienne, rendant difficilement interprétables les données présentées. « Les membres du CSST ont considéré que la présence de ces traces, qui ne peuvent pas être quantifiées par des techniques pourtant sensibles, est le reflet de la réalité environnementale et ne doit pas être considérée comme un risque sanitaire », conclut l'ANSM.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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