Vaccin anti-sida : des chercheurs français explorent une nouvelle piste

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Publié le 07/03/2016

Crédit photo : Phanie

De récents travaux menés par l’unité CNRS « Virus et Immunité » de l’institut Pasteur, dirigée par Olivier Schwartz, et du groupe « Réponse humorale aux pathogène », dirigé par Hugo Mouquet, ouvrent de nouvelles perspectives dans le traitement du sida. Les chercheurs se sont intéressés aux anticorps naturellement produits par les malades infectés par le VIH pour lutter contre la réplication du virus HIV.

Ils ont découvert lors d’expériences ex vivo que non seulement ces anticorps neutralisant à spectre large (bNAbs) étaient capables de reconnaître le virus lui-même, mais que les plus efficaces d’entre eux se fixaient sur les cellules infectées pour provoquer leur destruction par les cellules natural killer (NK). Ce qui empêche la réplication du virus.

L’utilisation de tels anticorps n’est possible que sur des cellules actives puisqu’elles sont les seules à présenter des protéines virales à leur surface, ce qui élimine d’emblée toute possibilité de s’en servir pour guérir définitivement un patient. Toutefois, ces anticorps présenteraient un avantage considérable, utilisés en complément des trithérapies existantes.

« On pourrait les utiliser chez des individus souffrant d’effets secondaires graves liés à la trithérapie, explique Hugo Mouquet. Ils pourraient aussi prévenir la transmission mère-enfant. Les travaux actuels sont aussi importants pour le développement d’un vaccin capable d’induire la production de ce type d’anticorps. »

Deux de ces bNAbs sont actuellement testés en phase 1 en en phase 2b chez des patients infectés mais pas encore traités par les antirétroviraux. Un de ces essais a lieu à l’université Rockfeller de New York et l’autre dans les laboratoires des Instituts américains de la santé (NIH), à Bethesda.

Avec « le Quotidien du Médecin ».

Source : lequotidiendupharmacien.fr
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