Vers une médecine personnalisée dans la stratégie vaccinale

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Publié le 06/01/2016

Crédit photo : Phanie

Une équipe britannique a publié lundi une étude dans la revue « Nature immunology », sur des marqueurs sanguins capables de détecter les individus susceptibles d’avoir une réaction vaccinale indésirable.

Ce sont 178 participants âgés de 18 à 65 ans, en bonne santé, qui ont reçu un vaccin contre la grippe A/H1N1, le Pandemrix du Laboratoire GSK. Après avoir mesuré des centaines de paramètres, les chercheurs ont mis en évidence des changements profonds au niveau moléculaire et cellulaire, notamment lymphoïde et myéloïde, dans les 24 heures suivant l’administration du vaccin, ce qui n’avait jusqu’alors pas été documenté.

L’un des chercheurs, le Pr Adrian Hayday, explique : « Les lymphocytes sont activés dans les 24 heures suivant la vaccination alors que ces cellules de défense immunitaire ne devraient l’être que cinq à sept jours après l’injection. » Parmi les 20 % des participants ayant déclaré des réactions indésirables, de type fièvre et douleurs articulaires, les auteurs soulignent qu’il existe un profil particulier et atypique prédisposant à la réaction vaccinale.

La réponse immunitaire a également été significativement différente entre les sujets de 18 à 35 ans et ceux de 35 à 65 ans. Le Pr Hayday ajoute : « Les vaccins causent des effets indésirables chez certains. Il est fort probable qu’on améliore leur adhésion aux recommandations vaccinales si on peut leur dire "Ne vous inquiétez pas, ces effets vont rapidement disparaître, cela traduit simplement que vous développez une immunité de longue durée contre la maladie" ».

Ces résultats pourraient également participer à l’amélioration de la formulation des vaccins, ainsi qu’à mieux cibler les candidats à l’immunothérapie du cancer.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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