Santé publique France et le ministère de la Santé incitent une nouvelle fois les professionnels de la santé et ceux de la petite enfance à se montrer vigilants face à la recrudescence des cas de rougeole. En France, 180 cas (dont 20 % d’origine importée) ont été déclarés depuis le 1er janvier.
Le nombre de cas de rougeole signalés en France en 2025 est plus de deux fois supérieur à celui observé l’an dernier sur la même période (83 cas entre janvier et mars 2024). « Ces cas touchent particulièrement les enfants de 1-4 ans (21,1 %), les nourrissons de moins d’un an (14,4 %), les jeunes adultes de 30 à 39 ans (13,9 %) et les plus de 40 ans (10,5 %) », détaille Santé publique France. Depuis janvier, la rougeole a sévi dans 34 départements. Le Nord est de loin le département le plus touché avec 55 cas, devant le Val-d’Oise (15 cas) et les Bouches-du-Rhône (13 cas). Sur l’ensemble des cas rapportés, près de la moitié a conduit à une hospitalisation. Des complications (pneumopathies, encéphalites) ont également été notées dans près de 20 % des cas.
La recrudescence de la rougeole en France s’inscrit dans un cadre plus large, avec des flambées épidémiques en Europe mais aussi dans le monde. Ce 20 mars, Santé publique France et le ministère invitent donc de nouveau les professionnels de santé et de la petite enfance « à renforcer leur vigilance afin de détecter rapidement les cas, dès leur suspicion », ceci afin de limiter les transmissions. Face à un cas suspect, les professionnels de santé, dont les pharmaciens, doivent notamment vérifier le statut vaccinal du patient et procéder si nécessaire à un rattrapage vaccinal. « La vaccination des professionnels de santé et de la petite enfance, en particulier ceux qui sont en contact avec des enfants ou des personnes immunodéprimées, est particulièrement importante », ajoute l’agence de santé publique.
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