Une tribune, publiée hier dans le journal « Le Monde », plaide pour faire de la vaccination des femmes enceintes, des jeunes mamans et de leurs enfants une priorité de santé publique. Les 52 signataires de la tribune soulignent la mauvaise couverture vaccinale de ces populations au cours des années précédentes et proposent trois initiatives.
« La vaccination maternelle doit être une priorité de santé publique » plaident 52 personnalités du monde de la santé dans une tribune publiée mardi 18 février dans les colonnes du journal « Le Monde ».
Parmi les signataires, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Pascal Louis, pharmacien d’officine à Fontaine lès Dijon et président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Bourgogne Franche-Comté et Olivier Rozaire, pharmacien titulaire, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens Auvergne Rhône-Alpes et Vice-président de la Communauté professionnelle territoriale de santé Ondaine-Forez.
Les vaccins sont disponibles et leur large efficacité est démontrée. La primo-vaccination contre le Covid-19, par exemple, est efficace à 89 % contre les hospitalisations de la maman et à 60 % contre celles de leurs nourrissons, selon des chiffres du ministère de la Santé. Idem pour la coqueluche, contre laquelle la vaccination permet de réduire de 50 % les hospitalisations chez les nourrissons de moins de 3 mois. Malgré cela, la couverture vaccinale des femmes enceintes, pourtant recommandée par les autorités sanitaires, patine. Contre la grippe notamment. Entre 2019 et 2021, seules 21 % des femmes enceintes étaient vaccinées contre le virus. Ces chiffres dissimulent par ailleurs des disparités sociales importantes, la couverture atteignant 31,8 % chez les femmes en activité avec un revenu élevé, contre 10,7 % chez celles au chômage.
Si ce phénomène est attribué à des causes « multiples », trois « freins importants » pouvant être levés sont relevés par les signataires : « le manque de clarté de l’information, l’insuffisante perception du risque et la complexité du parcours vaccinal » contre lesquels trois initiatives concrètes sont mises en avant.
Pour commencer, la mise au point d’un calendrier vaccinal spécifique à cette population, qui serait remis lors des consultations de grossesse. Ensuite, les signataires plaident pour améliorer l’accès à la vaccination. Ces derniers souhaitent notamment accroître le nombre de structures bénéficiant du statut de centre de vaccination et de fournir vaccins et équipements aux centres de PMI et aux cabinets libéraux impliqués dans le suivi de cette population. Et, enfin, de lancer une campagne de sensibilisation nationale pour apprendre aux femmes enceintes et à leurs proches à lutter contre l’hésitation vaccinale et la crainte d’un impact négatif de la vaccination sur le nourrisson. Cette campagne « serait déployée en amont de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, le 28 mai, et de la saison hivernale », proposent les 52.
Politique de santé publique
Un plaidoyer pour faire de la vaccination maternelle une priorité de santé publique
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Publié le 19/02/2025
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Source : lequotidiendupharmacien.fr