Alors que la couverture vaccinale contre les infections à papillomavirus est en forte hausse chez les adolescents, l’Agence du médicament indique que ce vaccin reste sûr et efficace, dans son dernier rapport de pharmacovigilance.
Le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), dont le recours est en forte hausse depuis la campagne de vaccination menée chez les collégiens dès 2023, « reste sûr et efficace », rapporte l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), dans son bilan de pharmacovigilance du 25 février. Depuis la dernière synthèse qui remontait à octobre 2024, « aucun nouveau risque n'a été constaté en lien avec le vaccin », souligne l’instance, dont le prochain bilan est prévu pour le printemps 2025.
Au total, sur la période qui court de janvier 2023 à juin 2024, 287 cas d'effets indésirables ont été recensés, dont 206 sans gravité, comme une douleur passagère au point d'injection. Dans quelques cas, néanmoins, une réaction allergique grave a été signalée. Ce type d'effet existe « avec tous les vaccins injectables », rappelle l'ANSM. L'agence insiste à nouveau sur le risque de malaise et la prévention de blessures en cas de chute, ce qui implique de garder les adolescents sous surveillance un quart d'heure après l'injection. Un adolescent était décédé lors de la campagne 2023-2024 à la suite d'une chute due à un malaise post-vaccinal.
Côté efficacité, les études réalisées dans des pays plus en avance que la France sur cette vaccination, comme le Royaume-Uni, montrent clairement qu'elle a drastiquement réduit le risque des cancers du col de l'utérus chez les femmes.
Rappelons que la couverture vaccinale contre le HPV a considérablement augmenté depuis la tenue de la campagne de vaccination dans les collèges. « Près de 420 000 adolescents ont reçu une dose de vaccin lors de la campagne 2023-2024, en tenant compte des vaccinations réalisées en ville et dans les collèges », selon Santé publique France (SPF). Ce qui signe une augmentation de plus de 20 points de la couverture vaccinale avec au moins une dose, par rapport à la mesure faite avant le début de la campagne. Dans le détail, « au 30 juin 2024, à l’issue de la seconde phase de la campagne, la couverture vaccinale contre les HPV des garçons nés en 2011, avec au moins une dose, était estimée à 48 % (+ 22 %) et celle des filles à 62 % (+ 24 %) », précise Santé publique France. La couverture vaccinale pour la seconde dose était estimée à 30 % chez les garçons et à 38 % chez les filles. « Ces données témoignent de l’efficacité du déploiement de la campagne en milieu scolaire », conclut Santé publique France qui souligne « l’importance de reconduire cette campagne jusqu’à atteindre l’objectif de 80 % à l’horizon 2030 ».
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