L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a interrogé les pharmaciens pour savoir s’ils allaient fermer ou non le samedi 16 août. Selon cette consultation, une large majorité d’entre eux garderont porte close pour protester contre la décision du gouvernement de baisser le plafond de remise sur les génériques.
Entre le 12 et le 13 août, l’USPO a recueilli les réponses de 4 500 pharmaciens, « dont 58 % non adhérents au syndicat ». À la question : « Fermez-vous le samedi 16 août ? », 92 % des officinaux disent oui. L’USPO, qui rappelle que cette action a reçu le soutien des représentants des groupements (UDGPO, Federgy), va même jusqu’à affirmer que « 100 % des pharmacies seront fermées dans un grand nombre de territoires ». Il faut toutefois noter que ces résultats ne font pas de distinction entre les officines qui seront fermées dans le but de protester contre le gouvernement de celles, nombreuses à cette période de l’année, qui ne seront pas ouvertes pour cause de vacances. Les pharmaciens désirant fermer ce samedi n’ayant pas l’obligation de le déclarer auprès des agences régionales de santé, difficile d’obtenir des données précises. À titre d’exemple, l’ARS d’Occitanie confiait ce mercredi au « Quotidien du pharmacien » qu’aucun département de la région ne compterait plus de 50 % de pharmacies fermées le 16 août et écartait ainsi la possibilité de procéder à des réquisitions en journée…
L’action du 16 août, qui précède celles prévues en septembre et fait suite aux grèves des gardes toujours en cours, aura bénéficié quoi qu’il arrive d’une couverture importante dans les médias, notamment dans la presse quotidienne régionale. L’USPO se félicite également de voir la pétition contre les déserts pharmaceutiques rassembler près de 200 000 signatures à ce jour, en comptant les pétitions papier. « Jamais autant d’élus, de tous bords politiques et à tous niveaux, du maire de village à l’ancien président de la République, ne se sont autant mobilisés pour faire revenir le gouvernement à la raison. L’indignation est générale, la colère profonde », résume le syndicat, qui rappelle les conséquences « désastreuses » que risque d’occasionner l’arrêté sur les remises génériques : déserts pharmaceutiques, aggravation des pénuries de médicaments et difficultés d’accès aux soins et aux traitements pour les patients.
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