Grippe, Covid-19, zona, infections à pneumocoque ou à virus respiratoire syncytial (VRS). La vaccination des plus de 65 ans contre ces cinq maladies doit devenir une priorité, alerte l’Académie nationale de médecine.
C’est un « devoir de prévention négligé » qui impose d’en faire « un objectif prioritaire de santé publique ». En pleine épidémie de grippe, l’Académie nationale de médecine sonne l’alerte sur la faible couverture vaccinale des seniors. Celle-ci « stagne à un niveau faible », alors que les plus de 65 ans sont particulièrement à risque en raison du déclin de leurs fonctions immunitaires. L’académie rappelle ainsi que seulement 54 % des seniors sont vaccinés contre la grippe. Or 79 % des personnes hospitalisées en réanimation, pendant la première semaine de janvier 2025, n’étaient pas vaccinées. De même pour le Covid-19, 30 % seulement des seniors sont vaccinés. Plus de 90 % des décès imputables à la grippe ou au Covid-19 surviennent après 65 ans, alors que leurs vaccins sont pris en charge par l’assurance-maladie.
Trois autres infections impactent considérablement la qualité de vie et l’autonomie des seniors : les infections à pneumocoque, à virus respiratoire syncytial (VRS) et le zona. Pourtant, le taux de vaccination contre les infections à pneumocoque tombe à 5 % et à 4 % pour le zona. Les infections respiratoires sont responsables d’une morbidité et d’une mortalité élevées dans cette tranche d’âge, en raison d’un « risque d’accidents cardio-vasculaires significativement augmenté dans les semaines suivant une infection respiratoire », précise l’Académie. Quant au zona, sa prévalence dépasse 10 pour 1000 chez les plus de 70 ans, accompagnée de fréquentes complications douloureuses pendant plusieurs mois.
Tous les professionnels de santé sont incités à vérifier que le statut vaccinal des patients âgés est mis à jour, sur la base des nouvelles recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) pour ces maladies, qui datent de mars 2024 pour le zona et octobre 2024 pour le pneumocoque. « Toutes les opportunités de mettre à jour les vaccinations » doivent être saisies : consultations, hospitalisations, voyages à l’étranger, etc. Autre levier, développer des équipes mobiles de vaccination pour aller vers les résidents en EHPAD et les bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie vivant à domicile. Enfin, les personnels de santé et d’aide à la personne sont appelés à se vacciner, surtout en période épidémique.
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