Vaccination

Quels vaccins administrer aux personnes vivant avec le VIH ?

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Publié le 20/08/2025

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

La Haute Autorité de santé (HAS) a publié en juillet ses recommandations pour la vaccination des personnes vivant avec le VIH. Elle reprend point par point les vaccinations du calendrier en population générale, complétées par les vaccinations spécifiques, adaptant si besoin les schémas vaccinaux. Elle précise aussi clairement les contre-indications.

Afin d’aider les professionnels de santé, y compris les pharmaciens, à connaître les modalités de vaccination chez les personnes vivant avec le VIH et augmenter les couvertures vaccinales dans cette population, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié en juillet ses recommandations de bonnes pratiques. Le document, clair et pratique, reprend par profil de patient (adultes, enfants, femmes enceintes) les vaccinations du calendrier en population générale, y ajoute les vaccinations spécifiques recommandées et adapte si besoin les schémas vaccinaux. Il propose aussi des tableaux sur la conduite à tenir chez les patients sous antirétroviraux ou en cas de charge virale non contrôlée.

En résumé, l’essentiel des recommandations de la HAS à retenir est :

- Les vaccins inertes peuvent être administrés quels que soient le taux de CD4, la charge virale VIH et le traitement antirétroviral. Certains vaccins (DTCP, pneumocoque, méningocoque, Hæmophilus, hépatite A, hépatite B, Mpox) sont à différer si possible quand les taux de CD4 sont < 500/µL ;

- En période de campagnes vaccinales, les vaccinations contre le Covid-19, la grippe saisonnière, les infections à VRS, etc. ne doivent pas être différées ;

- Pour certains vaccins inertes, les schémas vaccinaux sont renforcés (rappels plus fréquents). Exemple : dTcaPolio tous les 10 ans à partir de 25 ans ;

- Les vaccins vivants viraux atténués sont contre-indiqués en cas de déficit immunitaire sévère : taux de CD4 < 200/µL chez l’adulte et l’enfant à partir de l’âge de 5 ans. Dans les autres cas, la protection obtenue, de plus courte durée, peut nécessiter des rappels plus fréquents que chez la personne immunocompétente (exemple : 1 rappel de vaccin contre la fièvre jaune après 10 ans). Les vaccins vivants bactériens atténués (BCG) sont contre-indiqués.

Pour rappel, le pharmacien ne peut prescrire les vaccins vivants atténués chez les personnes immunodéprimées.