Spécial 30 ans

Le médicament sort de sa réserve (hospitalière)

Publié le 29/06/2015

Le 1er janvier 1997, les antirétroviraux sortent de l’hôpital. Dix mois plus tard, sept d’entre eux sont disponibles au comptoir de la pharmacie de ville. Ils seront bientôt rejoints - entre autres - par les hormones de croissance, les interférons, les EPO, les premiers inhibiteurs de protéase du virus de l’hépatite C et plus récemment par les anticancéreux.

Mais cette arrivée est davantage qu’un changement de statut et de financeur (l’assurance-maladie contre le budget global des établissements). Ce report bouleverse la structure des prix à l’officine et dope les marges par l’arrivée de médicaments chers. Il fait également des pharmaciens d’officine de véritables acteurs de santé publique impliqués dans la prise en charge des malades du sida, du cancer, de l’hépatite C et de nombreuses autres pathologies.

Les titulaires se forment, s’impliquent dans les réseaux hôpital-ville et optimisent leur chaîne du froid. Les années égrènent une à une leur lot de molécules sorties de la réserve hospitalière mais elles sont de moins en moins généreuses. Alors qu’on en dénombrait 13 en 2007, elles n’étaient plus que trois molécules à sortir en ville en 2012. Ce statut si particulier viendrait-il à s’épuiser ?

M. B.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3191