Spécial 30 ans

La saga génériques

Publié le 29/06/2015

Au fil des années, les génériques sont devenus quasi automatiques au comptoir. Le marché en volume est passé de 5 % du marché pharmaceutique total en 1995, à 25 % aujourd’hui. Le premier répertoire des génériques, comprenant 19 groupes, paraît au « Journal officiel » le 3 juin 1997. Mais le premier coup d’accélérateur pour le marché survient en 1998 avec l’instauration d’un droit de substitution pour les pharmaciens.

Quelques années plus tard, certains groupes sont à la peine et en 2003, pour récupérer des économies supplémentaires, les pouvoirs publics imaginent le tarif forfaitaire de responsabilité (TFR). Pour donner un nouveau coup de fouet au marché, viendra ensuite la généralisation du principe tiers payant contre génériques.

Les prescripteurs, qui depuis le début voient d’un mauvais œil le droit de substitution accordé aux officinaux, contre attaquent à coup de mentions « non substituables » ou d’études remettant en cause la qualité et l’efficacité des génériques. Synonyme de nouveau rôle pour les pharmaciens, la substitution a aussi transformé leur rémunération.

Contrat de coopération commerciale, remises avantageuses (désormais plafonnées), l’acte de substituer est également encouragé par la mise en place d’une rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) spécifique.

CHRISTOPHE MICAS

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3191