Dans le cadre de la Semaine européenne de la vaccination, la Haute Autorité de santé (HAS) met l’accent sur la vaccination de la femme enceinte, alors que la couverture vaccinale chez cette catégorie de patientes est aujourd’hui insuffisante. Cet acte de prévention est pourtant essentiel, tant pour « protéger la santé de la mère et assurer le bon déroulement de la grossesse » que pour « protéger le bébé dès sa naissance ».
Lorsque l’on attend un enfant, se faire vacciner « ne va pas toujours de soi », reconnaît la HAS. Alors que les femmes enceintes reçoivent une quantité importante d’informations durant leur grossesse, se faire vacciner peut en effet passer au second plan. Pour répondre aux interrogations des patientes, la HAS met à leur disposition un document synthétique explicatif comprenant un calendrier vaccinal et une page Web détaillée qui mentionne toutes les vaccinations recommandées pour les femmes enceintes.
À ce jour, quatre vaccinations sont préconisées en période de grossesse : contre la coqueluche, la bronchiolite, la grippe et le Covid-19. « Lorsqu’une femme est enceinte, son système immunitaire s’adapte en effet pour reconnaître et protéger son fœtus. Cela la rend plus fragile face à des infections respiratoires courantes, comme la grippe ou le Covid-19, explique la HAS. Le risque d’infections sévères conduisant à une hospitalisation (voire au décès) augmente alors. Le risque de fausse couche et d’accouchement prématuré aussi. » La vaccination contre ces maladies est donc importante pour les femmes enceintes mais aussi pour leurs nouveau-nés. « À la naissance, le système immunitaire du nouveau-né n’est pas encore mature. Il est donc particulièrement vulnérable face aux infections. (…) En se faisant vacciner contre ces maladies pendant sa grossesse, la femme enceinte fabrique de nouveaux anticorps en grand nombre qui sont transmis, par le placenta, au bébé qui va naître. Il est ainsi protégé, grâce à sa mère, dès les premiers mois de sa vie », rappelle la HAS. C’est notamment dans cet objectif que la recommandation du vaccin contre le virus respiratoire syncytial (VRS) Abrysvo chez la femme enceinte entre la 32e et la 36e semaine d’aménorrhée, en amont de la période épidémique et jusqu’à la fin de cette période, a été inscrite dans le dernier calendrier vaccinal.
À l’inverse, les vaccins contre la rougeole-oreillons-rubéole (ROR), la tuberculose et la varicelle sont toujours à éviter pour les femmes enceintes car ils s’appuient sur des virus vivants atténués.
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