Allongement des études : le « oui, mais » des étudiants

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Publié le 29/02/2016

Les étudiants ne sont pas opposés à une refonte des études de pharmacie dans leur ensemble. Mais elle devrait, dans ce cas, déboucher sur l’acquisition de nouvelles compétences du pharmacien, le préparant davantage à l’exercice professionnel et accentuant notamment la formation aux nouvelles missions. C’est en substance la position prise par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) à l’issue de la Grande conférence de santé (GCS) à laquelle elle a pris part activement.

L’ANEPF souhaite continuer à participer au débat sur l’évolution des études pharmaceutiques. Elle estime en effet que des annonces encourageantes ont été faites, comme « la mise en place d’innovations pédagogiques, la volonté d’acquérir des fondamentaux partagés entre les professionnels de santé ou encore le souhait que les deuxième et troisième cycles des études préparent davantage à l’exercice professionnel ».

Les étudiants, qui s’affirment attachés au titre de Docteur en pharmacie, peuvent envisager l’allongement de leurs études pourvu que leur formation soit intensifiée sur les nouvelles missions et que l’acquisition de nouvelles compétences « pallie ainsi une éventuelle remise en question de l’expertise du pharmacien sur le médicament », comme le déclarent les représentants de l’ANEPF. Ils précisent toutefois que cette réforme devra être le fruit d’une concertation « en bonne intelligence et de manière pragmatique » entre les différents représentants universitaires, institutionnels et professionnels de la pharmacie.

En tout état de cause, les étudiants n’entendent pas lâcher le dossier. L’ANEPF attend désormais une concrétisation des discours de la GCS et l’application sans délai de la feuille de route établie par le gouvernement.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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