Isabelle Adenot : « la profession a d’autres urgences que l’allongement des études »

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Publié le 16/02/2016
Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens.

Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens.
Crédit photo : S. Toubon

La lecture de la feuille de route proposée par le gouvernement à l’issue de la Grande conférence de la santé qui s’est tenue le 11 février 2016, inspire à l’Ordre des pharmaciens plusieurs commentaires.

Concernant la réforme du troisième cycle des études médicales, l’instance note ainsi l’écart entre les propos prudents du Premier ministre, Manuel Valls, et la position plus tranchée de la feuille de route qui annonce clairement que « la réforme sera étendue aux formations pharmaceutiques ».

Dans ce cadre, l’Ordre relève que certains évoquent le souhait de voir augmenter la durée des études de pharmacien d’officine, pour s’adapter au système Licence-Master-Doctorat (LMD). Sur cette question, Isabelle Adenot, présidente du Conseil national, annonce qu’une concertation des conseils centraux est prévue.

Sans préjuger des résultats de cette concertation, elle estime cependant que « la profession officinale a vraiment d’autres urgences à régler ! Quand les pharmaciens d’officine sont tant à être au chômage, que des pharmacies ferment tous les deux jours et que seulement 30 % des étudiants choisissent la voie officinale, est-il besoin de se préoccuper en urgence de la durée des études, qui, par ailleurs, est décidée par décret, donc sans loi, et possiblement rapidement ? Les études pharmaceutiques sont déjà dans le schéma LMD conformément au cadre européen prévu par le processus de Bologne, par les décrets et arrêtés qui ont été pris. Il me semble plus raisonnable d’attendre au moins l’évaluation de ce schéma LMD, les premiers étudiants qui l’ont suivi sur l’ensemble de leurs parcours sortant en juin 2016 ! »


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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