Le GEMME appelle à une mise en œuvre rapide du plan générique

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Publié le 03/02/2016

Crédit photo : GEMME

« Annoncé en mars 2015, le plan de promotion des médicaments génériques doit être mis en œuvre en 2016 », estime le GEMME.

L’association, qui regroupe dix-huit fabricants de génériques et biosimilaires, déplore en effet que malgré des résultats a priori positifs (+5,1 % en volume et +1,3 % en valeur), le marché de ces médicaments est en quasi-stagnation l’an passé. « Si l’on considère seulement les produits qui étaient déjà commercialisés en 2014, le marché a perdu 1,4 % en valeur (en raison des baisses de prix, NDLR) et progressé de seulement 1,4 % en volume », fait remarquer le GEMME.

Pour son président, Erick Roche, « cette évolution illustre clairement l’absence ces dernières années d’une politique volontariste, concertée et rassembleuse pour développer le marché du générique ». Il ajoute : « Nous sommes très en retard par rapport à nos voisins ; c’est une réelle perte de chance à la fois pour le système de santé français mais aussi pour l’économie dans son ensemble ».

Tandis qu’en France le générique représente 33 % du marché pharmaceutique remboursable en volume (19 % en valeur), sa part s’élève à 83 % au Royaume-Uni, à 80 % en Allemagne et à 70 % aux Pays-Bas. Et dans l’Hexagone, cette année encore, le développement du marché repose essentiellement sur les lancements de nouveaux génériques.

« Ces nouveaux produits ont à eux seuls permis de générer une hausse des volumes vendus de 3,7 % et de préserver un minimum de croissance à l’économie du générique, souligne le GEMME. L’implication continue des pharmaciens d’officine se traduit par la progression de 1,1 point du taux de substitution qui s’établit à 77,6 % pour 2015. »

Cette tendance doit donc être enrayée par la mise en œuvre rapide du plan de promotion des génériques. « Nous attendons beaucoup de la mise en œuvre de ce plan qui devrait permettre de dégager des économies suffisantes pour à la fois améliorer le bilan de la Sécurité sociale et financer le remboursement de nouvelles molécules, indique Erick Roche. 2015 a été l’année de la signature du plan générique, nous attendons que 2016 soit l’année de son déploiement. »