Ventes directes : l’UDGPO appelle au dialogue avec les industriels

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Publié le 10/03/2016

Crédit photo : Phanie

Dans le débat sur les pratiques des laboratoires consistant à commercialiser leurs produits directement auprès des pharmaciens, en évitant les intermédiaires, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) veut éviter l’amalgame. Il convient, selon son président Laurent Filoche, de distinguer les laboratoires qui ont durci leurs positions avec les groupements et ceux qui, au contraire, ont fait des efforts en nouant des accords.

L’UDGPO tient ainsi à prendre ses distances avec la position adoptée le 26 février dernier par la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie (Federgy). Celle-ci dénonce les pratiques des industriels qui contournent les CAP* et les SRA** et invite ses membres à contourner ces fabricants. Une attitude incompréhensible selon l’UDGPO qui n’hésite pas à qualifier cet appel de « boycott ». « Dans la situation économique difficile que nous connaissons, nous ne pouvons pas raisonnablement nous couper des laboratoires et de leurs produits leaders qui participent au dynamisme de l’officine », affirme Laurent Filoche.

Plutôt que la confrontation avec ses fournisseurs, l’UDGPO propose la concertation. Il a invité les industries du médicament (LEEM), les génériqueurs (GEMME) et les fabricants des produits d’automédication (AFIPA) à se réunir. Selon Laurent Filoche, le GEMME aurait déjà répondu favorablement à une proposition de rencontre le 10 mai prochain. « Nous voulons avoir la vraie vision de l’industrie sur cette question », déclare le président de l’UDGPO. Quant aux rétrocessions, conséquences fatales des achats en direct et contre lesquelles Federgy avait mis en garde dans son communiqué de février, Laurent Filoche constate, avec pragmatisme : « Je ne connais aucune pharmacie qui n’en fasse pas. »

*Centrales d’achats pharmaceutiques.

**Structures de regroupement à l’achat.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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