Mobilisation accrue contre le Zika

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Publié le 29/01/2016
L'Amérique du Sud est particulièrement touchée par le virus Zika.

L'Amérique du Sud est particulièrement touchée par le virus Zika.
Crédit photo : DD

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) tiendra le 1er février une réunion d’urgence sur l’épidémie de Zika, afin de décider si cette dernière constitue une « urgence de santé publique de portée internationale ». Margaret Chan, directrice de l’OMS, s’est en effet inquiétée de la possibilité d’une extension internationale, étant donné que l’épidémie se propage de manière « explosive ». Margaret Chan s’est également montrée préoccupée par le phénomène de réchauffement climatique qui pourrait accroître cette année le nombre de moustiques.

Actuellement, on recense 1,5 million de cas de Zika au Brésil et des notifications dans 21 des 55 pays du continent américain. Et ce n’est pas terminé : selon les experts de l’OMS, on peut s’attendre à 3 ou 4 millions de cas sur ce continent pour l’année 2016.

Cette pathologie transmise par les moustiques du genre Aedes (et non d’homme à homme) est en apparence bénigne, avec 80 % de cas asymptomatiques environ. En cas de symptômes, ces derniers sont de types grippaux (fièvre, maux de tête, courbatures). Cependant, le virus Zika est soupçonné de provoquer des microcéphalies fœtales lors d’infections durant la grossesse, et des syndromes de Guillain Barré.

Même si le lien causal direct entre le virus et ces complications n’a pour le moment pas été établi, il a été recommandé aux femmes de ne pas tomber enceintes dans plusieurs pays et territoires, tels que la Colombie, le Salvador, l’Équateur, le Brésil, la Jamaïque et Porto Rico.

En France, l’épidémie de Zika sévit en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane. Cinq personnes sont rentrées en métropole après avoir contracté la maladie lors d’un séjour en zone touchée, mais aucune n’a présenté de forme grave. La ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé l’envoi de renforts sanitaires dans les Antilles françaises pour évaluer les besoins des hôpitaux et des médecins. Elle recommande également aux femmes enceintes de ne pas se rendre dans les zones contaminées.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
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