Réforme de la rémunération

Les honoraires divisent toujours les pharmaciens

Publié le 26/10/2015

Article réservé aux abonnés

Après six mois de mise en place de l’honoraire, près d’un tiers des officinaux porte un regard négatif sur la réforme, un autre tiers ne voit pas de changement, et 7,5 % la juge positive, selon un sondage réalisé par la société Call Medi Call* pour « le Quotidien » à l’occasion de la Journée de l’économie.

À la question « quel bilan tirez-vous des premiers mois d’application de l’honoraire pharmaceutique pour votre officine ? », 28,2 % des pharmaciens interrogés répondent par la négative. Environ 31 % des titulaires ne voient pas de changement et plus de 33 % ne se prononcent pas. Finalement, seulement 7,5 % jugent l’honoraire positif.

« Il n’y a qu’environ 7 % des pharmaciens qui y sont favorables, les autres n’y comprennent rien », commente Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Environ un tiers des pharmaciens n’ont pas la capacité d’évaluer l’impact de l’honoraire », analyse de son côté Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Que souhaitent les pharmaciens pour améliorer le système ? 29 % préfèrent une augmentation du forfait à la boîte, 16 % plaident en faveur d’un honoraire à l’ordonnance plutôt qu’à la boîte, et 21 % souhaitent carrément la suppression de l’honoraire et le retour au dispositif antérieur. « Ils ne mesurent pas l’effet négatif de l’ancien système », regrette Philippe Gaertner. À noter que 34 % ne se prononcent en faveur d’aucune mesure alternative.

*Enquête réalisée du 15 au 31 juillet 2015 auprès de 1 066 pharmaciens.

C.M.

JournéeDeL'économie FSPF USPO EnquêteEtStatistique Rémunération-Honoraires-ROSP

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3211