Rappel physiopathologique

Publié le 15/02/2022

La présence de bactéries dans les voies urinaires est normale et la vidange régulière de la vessie lors des mictions permet d'en éliminer régulièrement les germes. L’infection urinaire est généralement due à une autocontamination, des germes d'origine digestive passant de l’intestin (rectum, anus) au méat urinaire d’où ils remontent dans les voies urinaires. Ces infections dites basses représentent la majorité des cas ; il arrive que les germes atteignent les reins, y induisant une pyélonéphrite (infection haute, non traitée ici).Les femmes sont donc particulièrement concernées pour des raisons anatomiques : anus proche de l'urètre et urètre court favorisant l’accès à la vessie. Ce circuit est plus long chez les hommes, chez lesquels les infections urinaires sont le plus souvent liées à un autre facteur (maladie prostatique, rétrécissement urétral, lithiase, malformation de l'appareil urinaire, trouble neurologique, infection urétrale sexuellement transmissible type gonococcie ou chlamydiose, etc.).Par ailleurs, les infections urinaires concernent aussi plus les femmes car elles sont fréquentes au cours de la grossesse. En prenant du volume, l’utérus pèse sur la vessie et les canaux urinaires ce qui entraîne des mictions plus fréquentes mais, paradoxalement, il est fréquent que la femme enceinte n’arrive pas à vider complètement sa vessie dont le tonus est alors réduit par l’imprégnation hormonale, d’où stase urinaire. De plus, le diabète gestationnel souvent observé au cours de la grossesse favorise la survenue de ces infections (pour cette raison, le médecin ou la sage-femme peut demander à la future mère de réaliser des tests mensuels par bandelettes urinaires afin de dépister une éventuelle cystite).

Source : lequotidiendupharmacien.fr