Les infections urinaires constituent l’un des motifs de consultation les plus courants. Leur banalité et leur fréquente bénignité ne doivent pas les faire négliger car un risque de contamination rénale est toujours possible.Symptômes. D’apparition souvent brutale, les symptômes d’infection urinaire basse sont variables. Le plus souvent, la patiente se plaint d'un besoin d'uriner trop fréquent, - l'impériosité du besoin ne se soldant toutefois que par l’émission d’un petit volume d’urine (pollakiurie) -, rarement de douleurs vésicales ou de douleurs lombaires bilatérales : ces signes traduisent une forte composante inflammatoire vésicale. L'infection, elle, provoque souvent une sensation de brûlure voire de douleur en urinant, parfois une sensation de malaise général avec pesanteur dans le bas-ventre et une fièvre légère, inférieure à 38 °C. L’urine est volontiers trouble, d’odeur inhabituelle ou mauvaise ; dans 20 % des cas, du sang la colore sans que cela soit un signe de gravité.Une fièvre > 38 °C signe une éventuelle infection rénale et impose une consultation rapide, toute comme une douleur unilatérale ou la présence de facteurs de sévérité (voir plus bas).Une cystite infectieuse peut être confondue avec une cystite interstitielle (inflammation chronique de la vessie assez rare affectant surtout les femmes entre 30 et 40 ans chez lesquelles elle peut se révéler véritablement handicapante), une cystite iatrogène ou post-radiothérapique.En l’absence de traitement, l’infection, de « basse », peut remonter le long d’un uretère et devenir « haute » en atteignant un rein (pyélonéphrite) - voire les deux si elle se chronicise : c’est la première complication d’une cystite non traitée chez la femme enceinte avec alors risque d’accouchement prématuré, de retard de croissance du fœtus ou, parfois, d’infection fœtale. Chez l’homme, une infection urinaire peut évoluer vers une infection générale sévère, un abcès de la prostate, des rechutes difficiles à traiter, des symptômes invalidants tels que des douleurs à l’éjaculation.L'infection est plus susceptible de se compliquer et est donc plus préoccupante si elle survient en présence d’anomalie de l’appareil urinaire (reflux vésico-urétéral, lithiase rénale, vésicale ou urétrale, etc.), au décours d’une intervention chirurgicale récente sur les voies urinaires, chez un sujet immunodéprimé (cancer, VIH, greffe rénale, etc.), chez un homme (risque d'infection de l'épididyme et de la prostate), chez une femme enceinte, chez un sujet de plus de 75 ans, en cas de maladie rénale chronique. Le diabète n’est plus considéré comme un facteur de risque de complication, mais comme un facteur favorisant au pan épidémiologique.
Chez le médecin
Publié le 15/02/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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