Quels examens ?

Publié le 15/02/2022

Une fois la clinique et les éventuels antécédents d’infection urinaire précisés, le médecin détermine l’étiologie des symptômes : cystite (femme), hypertrophie de la prostate (homme) ou toute autre cause.Le recours à une bandelette de test urinaire est fréquemment pratiqué au cabinet. Cette méthode diagnostique de choix a une valeur prédictive élevée dans la cystite aiguë simple : elle met en évidence dans l’urine de leucocytes et/ou de nitrites (ces derniers sont présents si certains germes comme Escherichia coli transforment dans l’urine les nitrates alimentaires en nitrites). Le résultat peut être faussé si l’urine n’a pas séjourné suffisamment longtemps dans la vessie : il faut donc réaliser le prélèvement avec le premier jet du matin. Inversement, la prise de médicaments, des apports importants en nitrites, en vitamine C, en substances fortement colorées (ex : betterave rouge) ou des traces d’antiseptiques livrent parfois des résultats faussement positifs.La qualité du résultat dépend également du respect des conditions de conservation et d’utilisation des bandelettes. En cas de résultat positif ou douteux à deux reprises (leucocytes +/nitrites - ou leucocytes -/nitrites +), le médecin prescrit un examen cytobactériologique de l’urine (ECBU) comprenant une observation directe avec une analyse au microscope des cellules présentes dans l’urine (examen cytologique), un examen bactériologique avec recherche de bactéries et d’agents mycosiques dans l’échantillon et un antibiogramme qui permet d’analyser la sensibilité des bactéries éventuellement retrouvées (E. coli avant tout, mais aussi Proteus mirabilis, Staphylococcus saprophyticus, Klebsiella sp., etc.) aux différents antibiotiques afin de prescrire un traitement adapté.


Source : lequotidiendupharmacien.fr