40 % des femmes atteintes d’endométriose souffrent d’infertilité. À noter qu’il existe des formes asymptomatiques de la maladie qui est alors découverte fortuitement lors d’une consultation pour difficulté à concevoir.En cas d’infertilité, deux options thérapeutiques sont envisageables : la chirurgie et la procréation médicalement assistée (PMA).Prise en charge chirurgicale :La chirurgie présente de nets avantages chez les patientes présentant une forme modérée à sévère d’endométriose. Par contre, il n’y a pas lieu de l’utiliser en cas d’endométriose superficielle dans le seul but d’augmenter les chances de grossesse en fécondation in vitro (FIV).PMA :Pour ce qui est de la PMA, elle doit être conduite par des équipes pluridisciplinaires : radiologues spécialisés dans l’imagerie de la femme, gynécologues médicaux, chirurgiens en gynécologie, praticiens spécialisés en PMA, psychologues…Le médecin peut demander une prise en charge d’affection longue durée pour la PMA. L’Assurance maladie prend alors en charge à 100 % les frais liés à la PMA dans la limite de six inséminations artificielles et quatre fécondations in vitro, jusqu’à l’obtention d’une grossesse échographique, jusqu’à l’âge de 43 ans maximum.En cas d’endométriose minime à légère, l’utilisation d’une stimulation ovarienne, avec ou sans insémination intra-utérine, peut être envisagée. Chez une femme de moins de 35 ans avec une intégrité des structures reproductrices et une infertilité inexpliquée, le citrate de clomifène (Clomid) pourra être utilisé pour favoriser la maturation folliculaire et induire l’ovulation.En cas d’échec ou chez une femme présentant une stérilité tubaire, un endomètre atrophique, de plus de 35 ans, présentant une endométriose sévère ou encore une réserve ovarienne faible, les spécialistes auront recours à la FIV. Cette dernière se déroule en plusieurs étapes : stimulation ovarienne, déclenchement de l’ovulation, ponction ovocytaire et recueil des spermatozoïdes, culture embryonnaire puis transfert des embryons.Enfin, en cas d’anomalie du spermogramme chez le conjoint, une FIV ICSI (avec injection intracytoplasmique de spermatozoïde) est proposée. Il est important de noter que les études sur la stimulation de l’ovulation pour FIV ne montrent pas d’aggravation des symptômes liés aux lésions d’endométriose, ni d’accélération de son évolution, ou d’augmentation du taux de récidive de la maladie.
Prise en charge de l’infertilité
Publié le 05/05/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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