FLÉAU, MENACE, PÉRIL, sont autant de termes forts pour qualifier la contrefaçon. En s’étendant au marché de la dermocosmétique, la contrefaçon s’affiche désormais comme un des grands ennemis de la santé du consommateur. Dans le domaine de la dermocosmétique, les produits contrefaits peuvent en effet, au mieux n’avoir aucune efficacité, au pire contenir des composants néfastes et exposer ainsi le consommateur à des risques pour sa santé. « Le contrefacteur fait des économies à tous les niveaux, de la fabrication à la distribution du produit », explique Delphine Sarfati, directrice de communication de l’UNIFAB (Union des fabricants). En dermocosmétique, cela signifie qu’il n’y a pas d’antibactérien dans la crème, que le packaging ne permet pas de garantir la conservation du produit, que les conditions de stockage peuvent être déplorables, et surtout qu’aucun contrôle n’a été réalisé pour démontrer l’innocuité du produit. « L’allergie est un des phénomènes indésirables les plus fréquemment observés. Mais des problèmes plus graves, comme des brûlures de la peau, entraînent une situation dramatique. Ce fut le cas par exemple avec des crèmes pour le blanchiment de la peau », commente Delphine Sarfati.
Le circuit d’approvisionnement sécurisé des pharmacies françaises semble protéger les pharmaciens et leurs clients de la contrefaçon. Néanmoins, au comptoir, le pharmacien est directement confronté aux conséquences sanitaires provoquées par des cosmétiques contrefaits. « Des pharmaciens nous (NDLR, l’UNIFAB) ont indiqué qu’ils avaient eu à faire à des clients ayant présenté des problèmes d’allergies avec des produits achetés sur internet ; après examen, il s’est avéré que ces produits étaient des contrefaçons », souligne Delphine Sarfati. En dénonçant les produits suspects et en informant les patients sur la contrefaçon et les risques qu’elle entraîne, le pharmacien participe lui aussi, à son niveau, à la lutte contre ce phénomène.
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