Voyageurs : de nouvelles recommandations contre le paludisme

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Publié le 09/06/2015

Les recommandations aux voyageurs destinées aux professionnels de santé viennent d’être publiées dans le « Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire » (BEH). La principale nouveauté concerne la prévention du paludisme, dont les recommandations ont été entièrement revues afin de prendre en compte à la fois le risque d’exposition à la maladie et le risque d’effets indésirables des antipaludiques. Tout d’abord, la répartition par pays en 3 groupes a été supprimée et les chimioprophylaxies recommandées sont désormais inscrites en toutes lettres pour chaque pays. De plus, pour une quarantaine de pays, les recommandations ont été modulées selon les régions.

En pratique, le traitement préventif fait appel à l’association atovaquone-proguanil (Malarone et génériques), à la doxycycline (Doxypalu, Granudoxy et Doxy Gé) ou à la méfloquine (Lariam), sauf pour les zones où il n’y a pas de résistance (on utilisa alors la chloroquine - Nivaquine). En revanche, l’association chloroquine-proguanil (Savarine), qui était recommandée auparavant pour les zones classées en groupe 2 (Colombie, Inde, Népal, Sri Lanka et Tadjikistan), n’est plus conseillée. Par ailleurs, la recommandation d’une protection « si soirées ou nuitées dans les zones… » a été introduite pour certaines destinations à faible risque d’Amérique tropicale et d’Asie où la transmission urbaine est nulle ou quasi nulle.

En ce qui concerne la santé des voyageurs en général, le BEH rapporte que la diarrhée est toujours le plus fréquent des problèmes de santé en voyage, suivie des affections des voies aériennes supérieures, des dermatoses et de la fièvre. Les études plus récentes montrent également l’émergence de pathologies non infectieuses : mal d’altitude, mal des transports, traumatismes et blessures d’origine accidentelle mais aussi intentionnelle

Le risque de décès par mois de voyage est estimé à moins de 1 pour 100 000. Les causes de mortalité sont, dans la moitié des cas, cardiovasculaires. Les autres causes de décès se partagent entre accidents de la voie publique, noyades, homicides et suicides. Les infections ne rendent compte que de 1 à 3 % des décès.


Source : lequotidiendupharmacien.fr