Oligothérapie, homéopathie, aromathérapie, phytothérapie

Douces médecines contre hiver rude.

Publié le 14/12/2009
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La saison hivernale a bel et bien commencé et, avec elle, on observe l’habituelle recrudescence des rhumes, bronchites et autres gastroentérites. Pour répondre à la demande des clients, une chose à se rappeler : les médicaments allopathiques, « c’est pas automatique ».

EFFET DE MODE ou désir de se réapproprier les bienfaits de la nature, les médecines douces font fureur depuis quelques années. Les clients sont de plus en plus demandeurs mais croient, souvent à tort, que ces thérapeutiques alternatives à l’allopathie sont sans danger. Il appartient donc au pharmacien de recentrer les demandes et de proposer la réponse appropriée aux petits maux quotidiens, seule ou en association à d’autres traitements.

Se soigner par l’homéopathie

Même si l’homéopathie est encore un sujet de controverse, elle trouve néanmoins de nouveaux adeptes. Habituellement, le principe d’action de l’homéopathie repose à la fois sur la maladie et sur le malade ou « terrain ». Voici quelques souches à connaître pour répondre aux principales plaintes de l’hiver.

« J’ai un rhume »

- Sticta pulmonaria 5CH ou Sambucus nigra 5CH si le nez est bouché.

- Allium cepa 9CH ou Kalium iodatum 9CH si l’écoulement est clair.

- Pulsatilla 9CH ou Kalium bichromicum 9CH si l’écoulement est épais.

« J’ai un syndrome pseudo-grippal »

- Eupatorium perfoliatum 9CH contre les courbatures.

- Gelsemium 9CH, Bryonia 9CH et Rhus toxicodendron 9CH en alternance toutes les heures en cas d’état fébrile, maux de tête, courbatures.

- Penser aussi à Oscillococcinum.

« J’ai mal à la gorge »

- Apis mellifica 9CH si la muqueuse pharyngée est œdémateuse.

- Belladonna 9CH si une inflammation est présente.

« Je tousse »

- Antimonium tartaricum 5CH si la toux est grasse et s’accompagne de mucosités.

- Ipeca 5CH si la toux est grasse mais s’il est difficile d’expectorer.

- Bryonia alba 5CH si la toux est sèche et douloureuse.

- Drosera 15CH si les quintes de toux surviennent plus fréquemment la nuit.

- Penser aussi à Stodal et Drosetux.

« Je ne veux pas tomber malade cet hiver »

- Influenzinum 9CH ou 15CH, « vaccin homéopathique » contre la grippe, à raison d’une dose par semaine pendant un mois puis une dose tous les 15 jours.

- Sérum de Yersin 9CH ou 15CH, en alternance avec influenzinum, pour stimuler les défenses.

- Oscillococcinum une fois par semaine.

- Aviaire 9CH : une dose par semaine chez l’enfant prédisposé aux otites et bronchites.

« J’ai une gastroentérite »

- Ipeca 9CH à chaque épisode de diarrhée, de nausée ou de vomissement.

- Podophyllum 15CH en cas de diarrhées abondantes accompagnées de crampes abdominales

Se soigner par la phytothérapie

Gélules, tisanes, teintures, macérats, baumes, les plantes s’utilisent « à toutes les sauces » à l’officine. Et pour cause : elles s’utilisent depuis des siècles et ont depuis longtemps fait leurs preuves : un tiers des médicaments allopathiques trouve son origine dans la nature.

« J’ai un rhume »

Utiliser le sureau contre les symptômes classiques du rhume car il inhiberait l’activité des rhinovirus. À associer à la propolis en renfort.

« J’ai mal à la gorge »

La propolis, élaborée à partir de la cire d’abeille, favorise les défenses de l’organisme contre les agressions virales, bactériennes et fongiques. Elle est particulièrement employée dans les maux de gorge. On peut lui associer du plantain pour son action sur l’inflammation de la gorge.

« Je tousse »

- L’eucalyptus et le bourgeon de pin ont des propriétés expectorantes.

- Le thym est utilisé dans la toux sèche.

- Le sureau peut être utilisé pour son action sur la fréquence de la toux et la production de mucus.

« Je ne veux pas tomber malade cet hiver »

L’échinacée est utilisée pour ses propriétés immunostimulantes, sur les interleukines et les globules blancs. On la conseille à raison d’une cure de 10 jours par mois tout l’hiver.

« J’ai une gastroentérite »

La salicaire est traditionnellement utilisée dans le traitement symptomatique des diarrhées légères.

› CÉLINE LONGEARD

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2711