Disparités sur le réseau

Pas de bonus « Covid » pour près d'un quart du réseau

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Publié le 27/10/2022
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Davantage que la localisation, la taille fait la différence dans les capacités de l'officine à absorber les évolutions de l'exercice officinal. Une leçon - de plus - tirée de la période Covid et un critère qui s'imposera sans aucun doute avec l'intensification des nouvelles missions à l'officine.
L’exercice 2021 se lit également en creux pour certaines officines

L’exercice 2021 se lit également en creux pour certaines officines
Crédit photo : S. Toubon

L'exercice 2021 se lit également en creux pour certaines officines, tout particulièrement les plus petites d'entre elles, celles qui n'ont plus de prescripteurs et surtout celles qui, de par leur taille ou leur équipe réduite, n'ont pas pu réaliser ni tests antigéniques, ni vaccination.

Selon les réseaux des experts-comptables, 18,20 % à 24,40 % des officines ont eu une « évolution négative » en 2021.  « Toutes les pharmacies qui n'ont pu bénéficier du bonus Covid, n'ont pu installer de barnums à l'extérieur ou n'ont pas eu le personnel suffisant pour réaliser ces missions », analyse Philippe Becker. Les zones rurales ne sont pas nécessairement les seules concernées. Parmi les faibles taux de croissance par typologies, la lanterne rouge s'allume chez KPMG pour des pharmacies des zones urbaines qui, avec seulement 5,4 % de croissance, se rangent auprès des officines rurales suivies par Fiducial. Celles-ci enregistrent en effet une évolution quasi similaire. Chez CGP, en revanche les zones rurales remportent la palme de la croissance de chiffres d’affaires.

Les raisons de la polarisation du réseau se trouvent donc ailleurs que dans la situation géographique des officines. Elles sont plus à rechercher dans la taille du point de vente. Ainsi, révèlent les analyses des cabinets comptables, en période Covid comme hors Covid, la prime à la taille reste le facteur majeur de disparités. Dans les trois réseaux, les officines d'un chiffre d'affaires inférieur à 1 million d'euros atteignent à peine 2 % de croissance. Alors que la croissance des pharmacies d'un chiffre d'affaires de deux millions d'euros se situe dans la moyenne (environ 7 %). Un constat qui fait prédire à Philippe Becker que l'officine standard de demain tendra vers un chiffre d'affaires de deux millions d'euros.

M. B.

Source : Le Quotidien du Pharmacien