Diversité des vaccins antiviraux

Publié le 03/11/2020

Préparations antigéniques immunogènes, les vaccins dérivent des agents infectieux contre lequel ils entraînent une réponse immune mais sont bien sûr dénués de pouvoir pathogène. Il est usuel d’en distinguer trois types, qu’ils soient ou non dirigés contre des virus :- Les vaccins atténués contiennent des organismes vivants dont la virulence a été réduite par des passages répétés sur des milieux de culture. Ils suscitent une réaction proche de celle qu’induirait l’infection naturelle et, souvent, l’injection d’une dose unique induit une immunité durable. Ce groupe comprend les vaccins contre la variole, les oreillons, la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune, les rotavirus, la varicelle, le zona, la fièvre Ebola, etc.- Les vaccins inactivés contiennent des organismes morts (chaleur, agents chimiques) mais conservant leur pouvoir immunogène. Ils sont exempts de risque infectieux mais, par contre, il est souvent nécessaire de recourir à plusieurs injections pour obtenir une immunité entretenue ensuite par des rappels. Ils sont plus que les vaccins vivants parfois sensibilisants et mal tolérés au site d’injection. Ce groupe comprend les vaccins contre l’hépatite A, la poliomyélite (forme injectable), la rage, l’encéphalite à tiques, l’encéphalite japonaise, etc.- Les vaccins à fractions antigéniques (inertes ou fragmentés) sont formulés avec des fractions protéiques (anatoxines, sous-unités antigéniques) ou glycosidiques. Présentant les avantages et limites précédents, ce groupe comprend les vaccins contre la grippe, l’hépatite B, les papillomavirus, etc.Les vaccins inactivés ou inertes contiennent des adjuvants potentialisant la réaction immunitaire car ils sont moins immunogènes que les vaccins atténués. Ces adjuvants sont majoritairement à base de sels d’aluminium, en fixant l’antigène à proximité du site d’injection, contribuent à l’activation des cellules présentatrices. L’ANSM a confirmé le rapport bénéfice-risque favorable des vaccins contenant de l’aluminium en 2017.


Source : lequotidiendupharmacien.fr