Des pistes pour améliorer l’observance

L’Académie de pharmacie vient de publier un rapport intitulé « Observance des traitements médicamenteux en France », établi à la demande de la Direction générale de la santé (DGS). Passant en revue les causes et les conséquences de l’inobservance, ce rapport insiste sur le rôle primordial du pharmacien dans sa détection et suggère de mieux déployer les outils dont il dispose comme le dossier pharmaceutique (DP) ou encore l’opinion pharmaceutique (OP).

Le rapport cite par ailleurs d’autres moyens à disposition du pharmacien pouvant améliorer l’observance, tels que les espaces de confidentialité, le portage à domicile et les entretiens pharmaceutiques. L’Académie de pharmacie rappelle que la loi HPST introduisant la PDA et le pharmacien référent en établissement dépourvu de PUI, fournit elle aussi des éléments de réponses.

Le pharmacien serait donc bien outillé pour remplir son rôle de « sentinelle ». Reste à l’insérer dans le projet thérapeutique du patient et notamment dans un parcours de soins souvent complexe. L’officinal est ainsi invité à intégrer des dispositifs existants tels les plans personnalisés de soins (PPS) ou les plans pour les personnes âgées en risque de perte d’autonomie (PAERPA).

La sortie d’hôpital étant identifiée comme principale source d’inobservance, le rapport recommande l’utilisation d’un document formalisé par le pharmacien hospitalier à l’intention du médecin traitant et du pharmacien d’officine. Cette « lettre pharmaceutique de liaison ou de sortie », couplée à l’utilisation du DP, permettrait une conciliation médicamenteuse et donc une continuité dans la prise en charge médicamenteuse entre l’hôpital et la ville.

Cette proposition est accompagnée d’une autre suggestion concernant la création de réseaux pharmaceutiques ville/hôpital centrés sur le patient avec désignation d’un pharmacien référent, accès au dossier médical et transfert des informations par messagerie sécurisée.