TROIS ORDONNANCES

Publié le 17/12/2012
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Le contexte

Toussant depuis quelques jours, Pierre-Jean a aussi la gorge encombrée. Légèrement fiévreux, il dort mal et est donc nerveux dans la journée. Banal en cette saison : le petit garçon souffre probablement d’une bronchite aiguë virale, bénigne, accompagnée d’une congestion de l’oropharynx. Sa maman, sortant du cabinet médical, présente une ordonnance « légère » car le médecin, à juste titre, n’a pas prescrit d’antibiotiques. Pour autant, cette ordonnance n’est pas faire problème…

Votre conseil

Il est pertinent de ne pas prescrire d’antibiotiques, mais le praticien a oublié la contre-indication à l’usage de suppositoires contenant des dérivés terpéniques chez les enfants de moins de 30 mois (et les enfants ayant des antécédents d’épilepsie ou de convulsion fébrile). Ces dérivés, présents dans diverses préparations tenues comme « naturelles » par les familles (essence de thym, huiles essentielles de pin, d’eucalyptus, etc.) sont associés à des complications neurologiques parfois sévères, notamment chez le très jeune enfant, sans que leur efficacité soit démontrée. Il est donc impossible de délivrer les suppositoires de Bronchorectine Enfant pour Pierre-Jean, qui a 24 mois. Qu’importe : paracétamol et acétylcystéine sont suffisamment efficaces…

La posologie du paracétamol n’est probablement pas adaptée. Le médecin a prescrit 160 mg matin et soir, mais il serait préférable chez cet enfant de 12 kg, pour prévenir toute discontinuité dans le traitement antipyrétique, d’administrer 2 sachets 3 (voire 4) fois par jour.

ORL

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2969