Rotation opioïde

Par
Publié le 04/04/2016
Article réservé aux abonnés

L’alternance des opioïdes prescrits optimise l’index thérapeutique d’un traitement antalgique devenu insuffisamment actif (résistance) : elle aussi limite l’importance de l’accoutumance, pallie à l’intolérance à certaines molécules ainsi probablement qu’à l’accumulation de divers métabolites.

Son rationnel repose sur deux mécanismes impliquant pour l’un les opio-récepteurs (les morphiniques n’auraient pas tous la même affinité pour les récepteurs : le changement entraînerait la mise au repos de certains sous-types et l’activation d’autres) et pour l’autre les métabolites des antalgiques (certains métabolites actifs seraient déplacés des récepteurs µ par des métabolites inactifs, ce qui réduirait l’activité antalgique).

En pratique, la rotation s’envisage en changeant d’opioïde en tenant compte des équivalences équi-antalgiques, ou, plus rarement, en changeant de voie d’administration (orale, transdermique, SC, IV sous forme de pompe à débit continu avec ou sans bolus).


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3254