Âge et interactions médicamenteuses

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Publié le 07/04/2015
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Si elles ne sont pas propres à l’âge, les interactions médicamenteuses sont plus fréquentes chez le senior du fait de la polymédication.

Interactions cinétiques.

Elles résultent notamment d’une compétition au niveau d’une voie d’élimination métabolique unique sollicitée par plusieurs médicaments différents, d’une action inhibitrice (ex : diltiazem, macrolides, certains antifongiques mais aussi jus de pamplemousse) ou inductrice (ex : carbamazépine, rifampicine, mais aussi tabac) sur des enzymes conditionnant le métabolisme d’un autre médicament ou encore d’une compétition entre médicaments au niveau de leurs sites de fixations sur les protéines circulantes du plasma (albumine). Dans les deux cas, elles peuvent être à l’origine d’une augmentation de la concentration d’un médicament dans l’organisme avec des signes d’imprégnation voire de toxicité.

Interactions pharmacologiques.

Elles résultent de l’association de médicaments ayant même type d’activité (cumul des effets avec risque toxique : par exemple cumul des effets sédatifs de BZD ou apparentés associés, ou cumul d’un médicament anticholinergique avec la composante anticholinergique « masquée » d’une autre molécule), ayant des activités antagonistes (perte d’efficacité sur la pathologie traitée) ou entrant en compétition au niveau de sites d’action identiques (ici aussi, perte relative d’efficacité).


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3168