Comme toutes les épidémies, celle-ci fait peur. Conséquence des psychoses liées aux pandémies successives de VIH, de grippe aviaire et de virus Ebola, ces catastrophes sanitaires auront au moins permis d’initier une meilleure collaboration entre les différents acteurs de santé au niveau international tels que les institutions, les laboratoires de recherche publics et l’industrie pharmaceutique. En effet, face à l’émergence de nouvelles menaces virales, la mobilisation pour la mise au point de solutions médicales se met en place désormais à grande vitesse, ce qui est le cas pour l’infestation du virus Zika où deux vaccins sont déjà en développement, avec des essais prévus chez l’Homme dès l’automne, après avoir démontré leur efficacité sur la souris. Même s’il faut s’en féliciter, il convient d’être prudent car, avant qu’un vaccin ne soit opérationnel, de nombreuses populations auront pu être infectées par le virus.
Avec et sans tigre
Que ce soit pour des raisons touristiques ou commerciales, la multiplicité des contacts entre les pays infestés et ceux qui ne le sont pas expose à un risque constant de contamination des populations. L’une des difficultés pour prévenir la propagation de ce virus tient au fait que seulement 20 % des cas sont symptomatiques(1). L’absence de signes cliniques révélant la présence du virus dans le sang ne pousse pas à la mise en place de mesures de protection, ce qui facilite la propagation du virus. De plus, avec la découverte de la transmission sexuelle possible de ce pathogène, nous sommes passés d’une contamination vectorielle à une transmission directe homme-homme, qui exige ainsi un niveau de protection supplémentaire.
La protection avant tout…
À l’heure actuelle, la mesure essentielle pour prévenir les infestations à virus Zika reste la protection contre les piqûres de moustiques, dès qu’il y a exposition au risque. Ainsi, les voyageurs et les personnes habitant dans des zones infectées doivent appliquer les précautions de base, par l’utilisation de moyens physiques ou chimiques, avec une vigilance renforcée aux premières heures du matin ainsi qu’en fin d’après-midi et en début de soirée, périodes de pic d’activité des moustiques. Les lieux d’habitation doivent ainsi être équipés de systèmes repoussant les insectes, comme des moustiquaires imprégnées de répulsifs aux ouvertures et autour des lits et/ou de diffuseurs électriques d’insecticide. Pour les individus eux-mêmes, le port de vêtements couvrants, de préférence de couleur claire et aspergés de répulsif tissu, est préconisé, de même que l’application de produits adaptés à la peau sur les parties découvertes du corps. Pour ces types de produits, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande ceux contenant du DEET (diéthyltoluamide), de l’IR3535 ou du KBR 3023 (connu aussi sous le nom de icaridine ou picaridine), conformément aux instructions de la notice d’utilisation(2). Ces produits sont à utiliser de préférence dans les zones de prolifération intense de moustiques tigres ou en cas de contre-indication aux répulsifs comme c’est le cas pour les nouveau-nés et les nourrissons jusqu’à 3 mois(3). En ce qui concerne les femmes enceintes vivant ou devant se rendre dans une zone à risques, elles doivent se protéger tout particulièrement pendant les deux premiers trimestres de la grossesse, période durant laquelle les risques de malformations fœtales sont les plus importants(4). Certains produits répulsifs peuvent d’ailleurs être utilisés en cas de grossesse dans le respect des précautions d’emploi. Et, juste pour une petite piqûre de rappel, ne pas oublier non plus le préservatif !
Sophie Moret
Avec et sans tigre
Que ce soit pour des raisons touristiques ou commerciales, la multiplicité des contacts entre les pays infestés et ceux qui ne le sont pas expose à un risque constant de contamination des populations. L’une des difficultés pour prévenir la propagation de ce virus tient au fait que seulement 20 % des cas sont symptomatiques(1). L’absence de signes cliniques révélant la présence du virus dans le sang ne pousse pas à la mise en place de mesures de protection, ce qui facilite la propagation du virus. De plus, avec la découverte de la transmission sexuelle possible de ce pathogène, nous sommes passés d’une contamination vectorielle à une transmission directe homme-homme, qui exige ainsi un niveau de protection supplémentaire.
La protection avant tout…
À l’heure actuelle, la mesure essentielle pour prévenir les infestations à virus Zika reste la protection contre les piqûres de moustiques, dès qu’il y a exposition au risque. Ainsi, les voyageurs et les personnes habitant dans des zones infectées doivent appliquer les précautions de base, par l’utilisation de moyens physiques ou chimiques, avec une vigilance renforcée aux premières heures du matin ainsi qu’en fin d’après-midi et en début de soirée, périodes de pic d’activité des moustiques. Les lieux d’habitation doivent ainsi être équipés de systèmes repoussant les insectes, comme des moustiquaires imprégnées de répulsifs aux ouvertures et autour des lits et/ou de diffuseurs électriques d’insecticide. Pour les individus eux-mêmes, le port de vêtements couvrants, de préférence de couleur claire et aspergés de répulsif tissu, est préconisé, de même que l’application de produits adaptés à la peau sur les parties découvertes du corps. Pour ces types de produits, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande ceux contenant du DEET (diéthyltoluamide), de l’IR3535 ou du KBR 3023 (connu aussi sous le nom de icaridine ou picaridine), conformément aux instructions de la notice d’utilisation(2). Ces produits sont à utiliser de préférence dans les zones de prolifération intense de moustiques tigres ou en cas de contre-indication aux répulsifs comme c’est le cas pour les nouveau-nés et les nourrissons jusqu’à 3 mois(3). En ce qui concerne les femmes enceintes vivant ou devant se rendre dans une zone à risques, elles doivent se protéger tout particulièrement pendant les deux premiers trimestres de la grossesse, période durant laquelle les risques de malformations fœtales sont les plus importants(4). Certains produits répulsifs peuvent d’ailleurs être utilisés en cas de grossesse dans le respect des précautions d’emploi. Et, juste pour une petite piqûre de rappel, ne pas oublier non plus le préservatif !
Sophie Moret
(1) http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(16)31207fulltext
(2) http://www.who.int/emergencieszika-virus/articles/rumours/fr/
(3) http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/maladies-moustiques/zika/index.asp
(4) www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/zika
Article précédent
Big data : code en stocks
Article suivant
Lifting dans la gastro-entérite de l’enfant
L’atout télémédecine
Patients fragiles et pré-fragiles : mission prévention
Les nouvelles recommandations de la SPLF
Les objets connectés vont-ils vraiment « révolutionner » la santé ?
Femmes à couper le souffle
Protection masculine ou manque de sensibilisation ?
Le serment de Galien et ses ancêtres
Un SESAM pour apprendre la médecine
Une nouvelle ère thérapeutique
Galien : J – 10
Le cerveau du cerveau
Les Européens à cœur ouvert
Regards sur l’œil du diabétique
Le cœur high-tech
Quand la réalité dépasse la fiction
PDA cherche cadre réglementaire
Des barrières de sécurité
La peau en danger
La BPCO tue 5 fois plus que la route
Une révolution dans le monde de la pharmacie
Deux types dans le viseur !
Les patients diabétiques bientôt tous connectés ?
À la recherche d’antalgiques puissants et bien tolérés
Le rouge de la honte
Galien : la comparaison « Nobel »
HTA : peut mieux faire
De la magic bullet au nanomédicament
Imaginer la cardiologie de demain…
Un leitmotiv : arriver à la « Aids-Free Generation »
Les clés d’une prise en charge optimale
Cap or
Ces cinq années qui ont permis de dompter l'hépatite C
Une révolution annoncée : voir au lieu d’écouter
La révolution du microbiote intestinal
Dix ans après : de plus en plus de champs thérapeutiques concernés
FODMAPs : une hypothèse qui fermente
Création du DU « e-santé et médecine connectée »
Le bébé en danger
Des avancées continues
Une arme de pointe en milieu carcéral
L’algorithme, futur bras droit du médecin ?
L’OFSEP : plus de 45 000 patients français à la loupe
Alcool cherche généraliste
Les médecines non conventionnelles à l’étude
Claude Galien, père de la pharmacie
De la fibrillation atriale à l’accident vasculaire cérébral
L'ado a rendez-vous avec la sexualité
L’école avec un grand H
Une avalanche de biomédicaments en rhumatologie
Roland Mehl, père du prix Galien
Menace intérieure sur la peau
Une décennie de révolution
Des données big data à l’immunothérapie dans l’asthme sévère
La montée en puissance des algorithmes
Lever les derniers freins
La peau… à rude épreuve !
Des pansements toujours plus intelligents
Les recommandations mises à jour
Les cinq cancers et l’hépatite C concernés
L’axe cerveau-peau
Quelles vaccinations ?
Zebda, Lhermitte, Garou et les autres
L’odyssée des AOD
Officines : 4 millions de personnes par jour
Les CeGIDD, une approche globale de la santé sexuelle
Big data : code en stocks
Zika : quand la peur permet d’éviter le danger
Lifting dans la gastro-entérite de l’enfant
Les biosimilaires arrivent en force
Maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés
La ville sous le signe du cancer
Les nouveaux traitements en ligne de mire
Galien : les derniers crus
Traits de plume
Lombalgie : l’enjeu de la chronicisation
Les quatre de saison
Un passage exaucé par les aumôniers hospitaliers
Grippe : restaurer la confiance
L’homme trahi par sa prostate
La mauvaise e-réputation : prudence et vigilance
L’ASIP propose un guide aux éditeurs de logiciels
Nouveautés d’aujourd’hui, visions d’avenir
Une sécurité obligée
Couvrez cette peau…
Un rôle majeur dans l’organisation des soins
Passer de la cure au care – du soin à l’accompagnement
Alzheimer : des ateliers pour stimuler les patients
Il était une fois le Galien… Le tour du monde en 45 ans
Une évolution technologique fulgurante
Panser… demain !
Le LDL-cholestérol, une cible à privilégier
L’alcool, le fléau de l’hospitalisation
Une recherche clinique tous azimuts
Vote du PLFSS 2025
Remises biosimilaires, solutions contre les ruptures… : quel avenir si le gouvernement tombe ?
Campagne de l'Ordre
Soumission chimique : la prise en charge au comptoir
PLFSS 2025
Pas de déremboursements en 2025 : la promesse de Barnier à l’épreuve du 49.3
Aide aux étudiants en pharmacie
Le projet Mentorat en manque de dons