Une maladie en pleine recrudescence

Publié le 04/05/2021

La coqueluche était considérée comme une maladie uniquement pédiatrique durant l’ère pré-vaccinale. On considère qu’au XIXe siècle elle causait la mort d’un enfant sur 1 000. Heureusement des vaccins ont été mis au point dans les années 1950-1960 et ont progressivement été améliorés grâce à la recherche.
Pourtant, la coqueluche est aujourd’hui encore endémique et sous haute surveillance, et pour cause. 40 millions de cas et 300 000 décès d’enfants, principalement dans les pays en voie de développement, sont recensés chaque année dans le monde. Mais cette résurgence intéresse également les pays développés comme l’Australie, l’Angleterre, les États-Unis, la Hollande ou encore la France qui voient leur nombre d’infections augmenter depuis 2010. La coqueluche reste ainsi une des premières causes de décès par infection bactérienne chez le nourrisson de moins de 3 mois.
En France, la coqueluche est surveillée depuis 1996 par Renacoq, un réseau de 44 services hospitaliers pédiatriques, en lien avec le Centre national de référence (CNR) de la coqueluche de l’institut Pasteur et Santé publique France (InVS). Même si la coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire, ce réseau permet non seulement d’enregistrer les cas de coqueluche survenant chez les mineurs mais aussi d’identifier les souches en cause pour suivre leurs éventuelles mutations. Cela a permis d’analyser de nombreuses données. Par exemple, en 2015, 128 cas de coqueluche ont été confirmés chez des mineurs dont 32 % chez des nourrissons âgés de moins de 3 mois. Or près de 90 % des enfants dont le carnet de santé a été analysé n’avaient pas été vaccinés ou n’avaient pas fait les rappels nécessaires. On comprend ainsi aisément l’importance de la vaccination, surtout lorsqu’on sait que les parents ou les frères et sœurs constituent la grande majorité des sources d’infections des plus petits.

Source : lequotidiendupharmacien.fr