Une symptomatologie en 3 phases
La coqueluche démarre par une phase d’incubation pouvant durer de 1 à 3 semaines. Si le patient reste totalement asymptomatique la première semaine, il survient ensuite une rhinorrhée atypique de 2 semaines environ. Arrive alors la phase paroxystique avec une toux persistant plus de 7 jours, le plus souvent sans fièvre, avec des quintes fréquentes, prolongées, associées à une reprise inspiratoire difficile au son aigu : le fameux « chant du coq ». Cette toux est qualifiée d’émétisante puisque des vomissements surviennent fréquemment après les quintes. Chez les nourrissons, les symptômes sont plus impressionnants et les quintes peuvent être associées à des apnées avec éventuellement une bradycardie, ou des accès de cyanose. Chez les adolescents et les adultes, on observe souvent une recrudescence nocturne des symptômes. En l’absence de traitement, les quintes de toux durent 4 à 6 semaines. Enfin, la maladie se termine par une phase de convalescence pouvant durer plusieurs semaines.
Le risque vital est engagé chez le nourrisson de moins de 6 mois (1 % de mortalité). En effet, ce sont chez les tout-petits que peut se développer une coqueluche que l’on qualifie de maligne. Elle se caractérise par une tachycardie, des convulsions, une hyperlymphocytose, une thrombocytose et une hyponatrémie. Le décès survient dans 75 % des cas dans un tableau de défaillance multiviscérale.
À noter qu’il existe des formes atypiques de la maladie, notamment chez les adolescents et adultes en fonction de leur état immunitaire. Cela rend le diagnostic plus compliqué. C’est pourquoi en présence d’une toux qui persiste et s’aggrave au-delà d’une semaine, la possibilité d’une coqueluche doit être évoquée.Poser le diagnostic
Au-delà de l’étude des symptômes et de la recherche de cas de coqueluche dans l’entourage du malade, le diagnostic repose sur deux examens biologiques à partir d’une aspiration ou d’un écouvillonnage nasopharyngé. Tout d’abord, la PCR (Polymerase Chain Reaction) permettant de mettre rapidement en évidence le matériel génétique de B. pertussis via une technique d’amplification de l’ADN. La PCR est l’examen de référence. Sa sensibilité est de 90 % durant la première semaine de quinte et reste élevée durant les trois premières semaines. Au-delà de cette période, elle ne doit pas être prescrite. Une alternative à ce premier choix est la visualisation de la bactérie elle-même par la technique plus classique de mise en culture mais qui impose un délai de quelques jours avant d’avoir le résultat. De plus, cette culture est délicate en raison de la fragilité et des exigences nutritives de B. pertussis. Sa sensibilité n’excède pas 60 % durant la première semaine de toux.
La sérologie, quant à elle, n’est pas recommandée en raison de sa faible fiabilité et n’est d’ailleurs plus prise en charge par la sécurité sociale.
Coqueluche : « la toux des 100 jours »
Publié le 04/05/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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