L’immunité contre la coqueluche n’est pas définitive
Une chose est sûre, il est possible de contracter la coqueluche plusieurs fois dans sa vie. En effet, la protection immunitaire acquise après une infection s’affaiblit petit à petit au fil du temps. De plus, chez les personnes vaccinées, plusieurs rappels sont indispensables pour garantir une protection pérenne.La stratégie du cocooning
La vaccination contre la coqueluche permet bien entendu d’éviter d’attraper cette maladie très contagieuse mais elle fait également partie de la stratégie du cocooning. Il s’agit en réalité d’une protection indirecte des nourrissons de moins de 6 mois (à un âge où ils ne sont donc pas ou pas encore assez protégés par leur propre vaccination) en vaccinant leur entourage : parents, grands-parents, assistantes maternelles, personnel de crèches… À noter que si la mère n’a pas été vaccinée pendant sa grossesse, elle doit l’être juste après l’accouchement, même si elle allaite son bébé.Un vaccin combiné
Les vaccins contre la coqueluche disponibles sur le marché sont tous des vaccins combinés. De plus, il s’agit de vaccins acellulaires (ne contenant donc pas de cellules bactériennes entières mais seulement des antigènes purifiés) contenant soit la valence antigénique « Ca » (antigène à pleine dose) ou « ca » (antigène sous-dosé utilisé chez les adultes afin de diminuer le risque de phénomène d’Arthus, c’est-à-dire d’hypersensibilité après l’injection). Ils immunisent vis-à-vis de plusieurs protéines dont la toxine de pertussis.
Ces vaccins peuvent être prescrits par un médecin ou une sage-femme pour les femmes, l’entourage des femmes enceintes et du nouveau-né jusqu’à ses 8 semaines. L’injection, qui se fait en intra-musculaire, peut être réalisée par un médecin, un infirmier (sur prescription médicale), une sage-femme, à l’hôpital, en PMI (pour les enfants jusqu’à 6 ans) ou dans un centre de vaccination public.Le schéma vaccinal
En France, la vaccination est obligatoire dès l’âge de 2 mois depuis le 1er janvier 2018. Cette primo-vaccination chez les nourrissons consiste en un schéma de « 2+1 » injections à 2 mois, 4 mois et 11 mois. Elle est alors combinée avec celles contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la méningite à Hæmophilus influenzae de type b et l’hépatite B. Cette primo-vaccination est suivie de deux rappels chez les enfants : à 6 ans, et entre 11 et 13 ans. Dans ce cas, la vaccination contre la coqueluche est combinée avec celles de la diphtérie, du tétanos et de la poliomyélite. D’autres rappels sont prévus chez les adultes : à 25 ans (ou entre 26 et 39 ans si besoin d’un rattrapage), à 45 ans si le contexte professionnel le réclame (personnels soignants, personnels en contact avec des nourrissons de moins de 6 mois ou encore personnels de la petite enfance) puis après 45 ans au cas par cas dans le cadre de la stratégie du cocooning. Cette fois encore, le vaccin est combiné à ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
Et l’immunité ?
Publié le 04/05/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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