La coqueluche : une infection très contagieuse

Publié le 04/05/2021

Une infection bactérienne
La coqueluche est une infection respiratoire causée par la bactérie Bordetella pertussis (ou Bacille de Bordet Gengou). Il s’agit d’un petit bacille Gram négatif, aérobie strict, pathogène strictement humain, qui se transmet entre les individus par voie aérienne (gouttelettes nasales, toux). Cette bactérie produit de nombreux facteurs de virulence dont les plus importants sont des toxines. La principale est la toxine de pertussis. Cette pathologie est extrêmement contagieuse ; on considère ainsi qu’une personne malade peut en contaminer en moyenne 15 à 17 autres.
De plus, le genre Bordetella est composé de 9 espèces différentes. On trouve ainsi aux côtés de B. pertussis une bactérie qui lui est proche : B. parapertussis. Cette dernière ne secrète pas de toxine de pertussis (elle possède les gènes de la toxine mais ne l’exprime pas) mais peut être responsable d’un syndrome coquelucheux, qui est le plus souvent moins sévère.Un changement du mode de transmission de la maladie
Dans les pays où la vaccination n’est pas généralisée, la transmission de la coqueluche se fait parmi les enfants. Mais dans les pays développés où la vaccination est généralisée depuis plus de cinquante ans, comme la France, le Canada, l’Australie… la transmission se fait maintenant d’adultes à nourrissons non ou partiellement vaccinés. Ces adultes peuvent également infecter des adolescents ou d’autres adultes, qui ne sont plus immunisés par le vaccin ni par le fait d’avoir déjà développé la maladie. En effet, la coqueluche ne confère pas une immunité à vie et il est donc possible de la contracter plusieurs fois.Qui sont les sujets à risque ?
La coqueluche peut être très grave voire mortelle chez les nourrissons de moins de 6 mois (qui sont contaminés dans 50 % des cas par l’un des parents) puisqu’elle peut s’accompagner d’une défaillance respiratoire voire multiviscérale. Les petits de moins de 3 mois sont d’ailleurs systématiquement hospitalisés. Autres populations à risque : les personnes âgées et les femmes enceintes. Ces dernières ne transmettent pas la maladie au fœtus, mais si l’infection survient en fin de grossesse, la jeune maman peut contaminer son bébé juste après la naissance par voie respiratoire.

Source : lequotidiendupharmacien.fr