Rappel physiopathologique

Publié le 15/12/2020

L’arthrose résulte de l’intrication de divers facteurs déclenchants : mécaniques (surpoids, asymétrie corporelle, etc.), biologiques et génétiques (la rhizarthrose, qui touche le pouce, peut être héréditaire). Des facteurs innés ou acquis favorisent sa survenue ou accélèrent son évolution : anomalies morphologiques articulaires, infections, troubles métaboliques, endocriniens, neurologiques, traumatismes aigus (fractures), surmenage d’une articulation ou d’un groupe articulaire par l’activité professionnelle (ex : arthrose liée à un usage prolongé d’engins vibrants, considérée comme une maladie professionnelle) ou de loisir (sports, bricolage).La mobilité articulaire est assurée par l’intégrité des propriétés physiques du cartilage hyalin formé de couches de fibres de collagène et de protéines spécifiques (protéoglycanes) auxquelles sont liées des molécules variées (kératane, chondroïtine, acide hyaluronique) : il n’est colonisé que par les seuls chondrocytes. Ce tissu conjonctif, ni innervé ni irrigué, conditionne la mobilité des os qui glissent sur sa surface, et, par son hydratation, il amortit les forces transmises d’un os à l’autre.Les fibres de collagène se rompent progressivement au fur et à mesure de l’évolution de l’arthrose. Les propriétés mécaniques du cartilage s’altèrent, avec constitution de fissurations puis d’ulcérations. Peu à peu, son épaisseur diminue alors que le plateau osseux sous-cartilagineux s’épaissit. Les chondrocytes libèrent des prostaglandines, des cytokines (IL 1, TNF, etc.), des radicaux libres et de l’oxyde nitrique, autant de substances pro-inflammatoires concourant à l’épanchement liquidien intra-articulaire et entretenant le processus morbide.


Source : lequotidiendupharmacien.fr