Constituant l’essentiel du traitement de l’arthrose, ils sont banalement prescrits dès l’apparition des premières manifestations cliniques.Antalgiques. Les antalgiques de niveau I (paracétamol en première intention, 3-4 g/j) sont prescrits dans les douleurs faibles à modérées, particulièrement lorsqu’elles surviennent au décours d’une mobilisation de l’articulation.Les opioïdes de palier II tels la poudre d’opium, la codéine et le tramadol potentialisent notamment l’action du paracétamol ou de l’ibuprofène. Leur usage peut être délicat chez le sujet âgé (risque d’insuffisance respiratoire, constipation, confusion mentale, etc.). Le néfopam (Acupan et génériques) constitue une alternative (prudence : effets secondaires atropiniques avec risque de tachycardie, palpitations sécheresse buccale, troubles visuels, rétention urinaire, confusion mentale, surtout chez le sujet âgé).Le recours aux opioïdes de palier III est, a fortiori, difficile sur un terrain fragilisé et notamment chez le senior : de ce fait, les indications de la morphine ou d’un équivalent chez le patient arthrosique demeurent très limitées.Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Les AINS sont efficaces dans l’arthrose débutante ou moyennement évoluée, notamment lorsqu’elle s’accompagne d’une douleur de repos ou d’une douleur nocturne (prise vespérale lorsque la composante maximale de la douleur est nocturne). Leur prescription, notamment sur des périodes prolongées, expose à des effets indésirables souvent préoccupants (ulcérations gastro-intestinales, risque hémorragique, néphrotoxicité) et ils sont contre-indiqués en cas d’antécédents d’ulcère gastro-duodénal et/ou en cas d’insuffisance cardiaque, hépatique et/ou rénale.Les oxicams (piroxicam, méloxicam, ténoxicam), AINS les plus à risque de nécrolyse épidermique toxique ou NET (Stevens-Johnson, Lyell), ne sont pas utilisés en première intention dans l'arthrose. Coxibs (célécoxib, étoricoxib), diclofénac et acéclofénac n'ont pas de place dans le traitement du patient présentant des facteurs de risque cardiovasculaire.Le recours à un traitement topique contre les douleurs arthrosiques superficielles (doigts, genoux) limite la symptomatologie algique sans exposer à un risque iatrogène systémique. Les AINS topiques sont absorbés lentement à travers la peau mais permettent d’obtenir des taux intra-articulaires efficaces, notamment dans la synovie : parmi les nombreuses spécialités, seul le diclofénac bénéficie d’une indication dans le traitement symptomatique de l'arthrose douloureuse du genou.Diverses spécialités injectables (Feldène, Mobic, Profénid, etc.) réservées au traitement des poussées rhumatismales inflammatoires aiguës n’ont qu’une place limitée dans la prise en charge de l’arthrose.Glucocorticoïdes. Puissamment anti-inflammatoires, les glucocorticoïdes sont utilisés en infiltration articulaire dans les poussées arthrosiques aiguës. Même locale, leur administration à long terme expose à une iatrogénie parfois sévère (infection articulaire, hypocoagulabilité). L’infiltration est parfois précédée d’un lavage de cinq à dix minutes au cours duquel un courant de sérum physiologique passe dans l’articulation pour en éliminer débris cartilagineux, enzymes, cristaux de sels minéraux, etc. : la pertinence de cette technique est cependant controversée.
Médicaments symptomatiques
Publié le 15/12/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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