La prise en charge de la maladie arthrosique implique l’information et l’éducation du patient de façon à prévenir, par le conseil et l’exercice, l’influence des facteurs mécaniques péjoratifs. Quelques points méritent d’être connus et rappelés :Le surpoids exerce une action mécanique défavorable sur les articulations et l’hyperlipidémie constitue un facteur indépendant de développement d’arthrose.Compléments alimentaires. L’intérêt des compléments alimentaire souvent proposés pour lutter contre l’arthrose est discuté. Celui de la glucosamine est controversé mais elle reste commercialisée, parfois en association avec la chondroïtine dont l'intérêt est également controversé (exemples parmi de nombreuses formulations : Algicuivre, Arthrofon, Artiregul, Chondrostéo, Kinésamine, etc.). Les acides gras oméga-3 et l’acide gamma-linolénique (oméga-6) sont également proposés dans le traitement des rhumatismes inflammatoires.Exercice et hygiène posturale. La rééducation est initiée avant que le handicap fonctionnel ne soit installé : il importe de maintenir une bonne forme physique et de mobiliser les articulations grâce à des mouvements ou à des exercices posturaux. Des périodes de repos sont ménagées pour que le cartilage sollicité se réhydrate.Il faut prévenir les situations favorisant le développement des lésions arthrosiques : ainsi, le patient évitera les sièges trop profonds ou trop mous, privilégiera un matelas ferme, une chaise rigide à un fauteuil, réglera la position de son siège automobile, etc.Orthèses et protections diverses. Les articulations peuvent être protégées par des dispositifs spécifiques qu’il faudra adapter avec soin (ex : genouillères). Les orthèses plantaires pronatrices pourraient avoir une action antalgique dans certains types de gonarthrose. Le port de semelles ou d'orthèses amortissantes est parfois préconisé pour réduire les contraintes mécaniques exercées sur les hanches ou les genoux.Physiothérapie. Massages, kinésithérapie, cryothérapie, hydrothérapie, etc. calment la douleur et contribuent à réduire ou à retarder le recours aux médicaments.Phytothérapie. Elle a un intérêt reconnu dans les formes peu évoluées : reine-des-prés et harpagophytum, notamment, exercent une action anti-inflammatoire susceptible de contribuer à soulager partiellement les crises et à améliorer le confort articulaire.L’acupuncture peut apporter un bénéfice modeste en réduisant les douleurs, mais elle ne participe pas d’un traitement de fond de la maladie.Chirurgie : arthroplastie. Un geste chirurgical s’envisage lorsque la pathologie occasionne un handicap sévère ou, inversement, si un handicap peut constituer à terme une cause d’arthrose (ex : luxation congénitale de la hanche) ou si une déformation articulaire s’associe à une douleur. L’arthroplastie (pose d’une prothèse articulaire) concerne essentiellement la hanche, la rotule ou le genou (50 000 prothèses de hanche et 20 000 prothèses de genou sont posées chaque année en France). L’arthrodèse consiste à fusionner de petites articulations pour supprimer les douleurs à la mobilisation articulaire tout en conservant la possibilité d’un mouvement global : cette technique n’est envisagée qu’exceptionnellement, lorsqu’une arthroplastie est impossible ou lorsque les articulations en cause ne participent que peu à la mobilité globale.
Prise en charge non médicamenteuse
Publié le 15/12/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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