Une base de données des dispositifs médicaux

Un outil pour améliorer la transmission entre l'hôpital et la ville

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Publié le 15/04/2019
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Pour diminuer les problèmes de délivrance de dispositifs médicaux entre l'hôpital et la ville, l'association ACL veut mettre au point une base de données dédiée. Le projet doit aboutir dans un an.

Permettre une meilleure délivrance des dispositifs médicaux (DM) à la sortie de l'hôpital, c'est toute l'ambition de l'association ACL, qui rassemble l'ensemble des acteurs de la chaîne de distribution des produits de santé. Lors du salon PharmagoraPlus, son président, Marc Kenesi, a présenté les contours de la recommandation interprofessionnelle qu'il souhaite mettre au point. Un texte qui, une fois rédigé, rappellera les règles et informations nécessaires pour une bonne délivrance et une meilleure prise en charge des patients lorsqu'ils sortent de l'hôpital. En collaboration avec l'association Euro-Pharmat, qui propose des formations sur les DM en milieu hospitalier, ACL veut apporter une réponse à une problématique d'importance : « près de 50 % des prescriptions hospitalières de DM pour dispensation en ville ne sont pas conformes ou complètes (et peuvent) entraîner un risque majeur de mauvaise prise en charge du patient ». Présentée durant la conférence, une étude menée par le CHU de Strasbourg montre par exemple les difficultés rencontrées sur la délivrance des pansements. L'ambition d'ACL est donc de constituer une base de données pour déterminer quels DM posent particulièrement problème.

« Ce sont les syndicats hospitaliers qui nous ont mandatés pour faire ce travail, précise Marc Kenesi. Nous avons commencé à réunir un comité d'experts pour étudier l'ensemble des DM et établir cette base de données. Notre objectif, c'est de la présenter lors du prochain salon PharmagoraPlus en 2020 ». Ne pas vérifier qu'un DM prescrit à l'hôpital est bel et bien disponible en dehors, c'est ce que reprochent parfois les officinaux de ville à leurs confrères du milieu hospitalier. Selon Marc Kenesi, la mise en place d'une base de données pour répondre à ce problème est justement la réponse adaptée. « Appeler à chaque fois le pharmacien, c'est trop compliqué. Après, il ne s'agit pas de simplement rappeler le principe d'une ordonnance. L'idée c'est de mettre des moyens pour permettre à chacun d'être opérationnel ». Rendez-vous dans un an pour savoir si les officinaux des villes et ceux des hôpitaux pourront se servir de cette nouvelle base de données.

Pascal Marie

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3512