Le mécanisme d’action de l’aspirine comprend une inhibition irréversible de la cyclo-oxygénase (radical acétyl) et une composante centrale (radical salicylate).Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), qui inhibent la COX, ont tous une action antalgique à faible dose et présentent une courbe dose-effet avec un plateau précoce pour l’effet antalgique.Le paracétamol agit à la fois au niveau périphérique et au niveau central, non seulement via une inhibition des cyclo-oxygénases, mais en impliquant aussi les systèmes cannabinoïde et sérotoninergique, voire peut-être également opioïde.L’effet antalgique de la codéine (puissance d’environ 1/6e de celle de la morphine) est dû à sa conversion en morphine (10 % environ) par déacétylation métabolique au niveau du foie. Mais, la codéine n’est antalgique que chez environ 90 % des patients en raison de l’existence d’un polymorphisme génétique ; les 10 % restant étant génétiquement dépourvus de l’enzyme nécessaire.Le tramadol bloque les récepteurs morphiniques mu, inhibe la libération de la substance P (un neuropeptide associé à la régulation de la douleur), ainsi que la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, deux neurotransmetteurs impliqués dans l’inhibition descendante de la douleur.La morphine et les opioïdes forts, comme le fentanyl (100 fois plus puissant que la morphine), augmentent le seuil de perception de la douleur en inhibant l’entrée des ions calcium dans le neurone présynaptique (ce qui empêche la libération de neuromédiateurs dans les voies de la douleur) et augmentent celle des ions potassium ce qui entraîne une hyperpolarisation cellulaire.L’oxycodone est plus puissante que la morphine. Utilisée surtout dans les douleurs cancéreuses, elle présente aussi un intérêt dans les douleurs neuropathiques.L’hydromorphone est un agoniste sélectif des récepteurs opioïdes mu ; sa durée d’action est plus courte que celle de la morphine.Le néfopam est un puissant antalgique central (de l’ordre du palier 2 bien que rangé dans le palier 1) non morphinique. Il agit en inhibant la recapture de la dopamine, de la sérotonine et de la noradrénaline. En outre, il exerce également un effet anticholinergique.Enfin, rappelons l’intérêt des co-antalgiques : corticoïdes (douleurs inflammatoires), antidépresseurs (anxiété ou dépression associée), antispasmodiques (douleurs abdominales)…Des médicaments de classes très différentes sont utilisés dans les douleurs neuropathiques :Antidépresseurs (effet antalgique indépendant de leur effet sur l’humeur), surtout les imipraminiques (amitriptyline, clomipramine) et certains inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (venlafaxine, duloxétine), certains antiépileptiques (carbamazépine-Tégrétol, gabapentine, prégabaline), des anesthésiques locaux (lidocaïne en emplâtre), la capsaïcine (agoniste des récepteurs vanilloïdes TRPV1 ; également sous forme d’emplâtre).
Mécanismes d’action
Publié le 02/10/2020
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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