Isolé en Chine en janvier 2020, le coronavirus SARS-CoV-2 est à l’origine d’un tableau de pneumonie virale parfois sévère : le Covid-19 (Coronavirus Disease-19, car les premiers cas cliniques ont été repérés en 2019). Répandue sur un mode pandémique, cette maladie est à l’origine d’un séisme sanitaire, mais aussi économique et social sans précédent.Le SARS-CoV-2 appartient à la famille des coronavirus dont les descriptions, chez l’animal, remontent aux années 1930. Le premier coronavirus humain a été isolé en 1967.Origine. Les coronavirus infectent principalement les animaux mais leur potentiel évolutif explique qu’ils franchissent les barrières d’espèce. Quatre d’entre eux provoquent des pathologies bénignes (rhume, syndrome grippal bénin) chez l’homme. Deux autres (des bêtacoronavirus) ont quant à eux déjà entraîné des épidémies exposant à un risque plus ou moins important de décès : le SARS-CoV-1 (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère-Coronavirus) en 2002-2003 et le MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome-Coronavirus) depuis 2012. S’y ajoute le SARS-CoV-2, le coronavirus actuel. Constituant des menaces sanitaires majeures, ces trois coronavirus ayant pour réservoir la chauve-souris sont passés par un hôte intermédiaire qui a contaminé l’homme en Chine : l’infection s’est ensuite transmise de pays en pays.Structure. Nommés d’après leur aspect en couronne, les coronavirus sont sphériques (60 à 140nm pour le SARS-CoV-2). Leur enveloppe est formée par les protéines S (spike ou spicule), M et M’ (membranaires), E (enveloppe) et par une bicouche lipidique. La nucléocapside, formée par l’ARN génomique associé à la protéine de nucléocapside (N), est entourée par cette enveloppe. Leur ARN monocaténaire dit « positif » est directement traduisible en protéines par les ribosomes des cellules. Il code 16 protéines non structurales indispensables à la réplication ainsi que les protéines de structure. Parmi ces dernières, la S contient deux sous-unités : S1 permet la reconnaissance et la liaison avec le récepteur cellulaire de la cellule hôte, l’enzyme de conversion de l’angiotensine-2 (ACE2) ; S2 contient des éléments nécessaires à la fusion membranaire. La protéine S est la cible des anticorps neutralisants et de la plupart des vaccins actuels ou en cours de développement. La phosphoprotéine N, hautement immunogène, se conserve au fil des mutations : elle est souvent utilisée comme marqueur dans les tests de diagnostic.Cycle de réplication. Le cycle de réplication des coronavirus est semblable à celui de nombreux autres virus : nous ne le détaillons pas.Résistance. Fragile, l’enveloppe des coronavirus est sensible à l’action de nombreux agents chimiques ou physiques : les désinfectants pour les mains à base d'alcool les tuent en une vingtaine de secondes. L’efficacité des appareils générateurs d’ultraviolets dépend de leur puissance, du temps d’exposition et de la distance avec le virus.
S’il est difficile de préciser la durée de vie du SARS-CoV-2 sur une surface inerte, qui dépend de sa nature et des facteurs environnementaux, il survit jusqu'à 28 jours dans un milieu frais et sombre, sur des écrans de téléphone, du verre, de l'acier, mais seulement quelques heures sur du papier ou du carton ; il survit jusqu’à 8 à 9 heures sur la peau. Les études sur le pouvoir infectant de la charge virale déposée sur une surface restent peu précises car une proportion importante des particules est dégradée ou éliminée rapidement.
Le SARS-CoV-2
Publié le 16/03/2021
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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