Réalisée sur mesure pour diffusion dans l’espace d’accueil, Pharmaradio Officine allie la sonorisation musicale et une programmation éditoriale adaptée à la pharmacie et à son activité.
« Lorsque nous avons créé Pharmaradio il y a trois ans et que nous présentions cette initiative à la profession, une question revenait à chaque fois : cette radio peut-elle être diffusée en front office ? Non, puisque Pharmaradio est une radio professionnelle réservée au pharmacien et ses collaborateurs. Mais cela nous a donné l’idée de concevoir Pharmaradio Officine, c'est-à-dire un flux à destination des patients », explique Cédric Lefort des Ylouses, fondateur et président-directeur général de Proradio.
Profiter des atouts de la sonorisation
Les données de la SACEM montrent que 7 commerces sur 10 sont sonorisés, c’est-à-dire diffusent de la musique protégée ou un programme radiophonique. « On ne connaît pas précisément le taux de sonorisation des officines, mais en comparaison à d’autres lieux d’accueil de clients, cette démarche semble moins développée dans les pharmacies », indique Cédric Lefort. La tendance est en train de s'inverser puisque 12,7 % des pharmacies du territoire (métropole et outre-mer) ont aujourd'hui intégré le réseau Pharmaradio Officine (soit 2 731 pharmacies – données arrêtées au 30 septembre 2020), avec un taux moyen d’écoute de 4 heures par jour. Une progression rapide, et des atouts persuasifs : « les études de marketing sonore montrent qu’une sonorisation soignée des espaces de ventes améliore l’expérience client et in fine, l’acte d’achat. La sonorisation est aussi un atout de confidentialité pour les patients. Enfin, l’ambiance musicale crée un confort supplémentaire pour le personnel. »
Pendant un an, la société Proradio, qui produit Pharmaradio et Pharmaradio officine, a réalisé un test auprès de quinze pharmacies, de profils très divers afin de calibrer le contenu de cette radio dédiée à l'espace officinal, et de valider la partie technique. En 2020, cette solution a été déployée auprès d’un panel élargi de 2 500 pharmacies. « Il fallait proposer un programme adapté, conjuguant sonorisation musicale, contenu éditorial pertinent et support commercial. L’autre enjeu était de proposer une solution technique simple pour diffusion dans l’espace de vente, et très accessible financièrement. » Pour cette phase de déploiement, Proradio s’est rapprochée de la société Panasound : « notre partenaire s'occupe de sélectionner les pharmacies sur le territoire et finance les abonnements. Proradio se charge de financer les enceintes connectées et de produire le programme. »
Deux flux au choix : SACEM ou libre de droits
Cédric Lefort a imaginé une proposition à la carte, composée de deux flux sonores, au choix. Le premier donne accès à une programmation musicale travaillée, éclectique à partir de titres référencés par la SACEM. Un autre flux permet de bénéficier d’un programme musical libre de droit. « En début d’abonnement, le pharmacien abonné opte généralement pour le flux libre de droit, avant de basculer vers le flux SACEM. Pour rappel, les frais de SACEM sont calculés en fonction du nombre de salariés. À termes, nous souhaiterions négocier des tarifs préférentiels avec la SACEM pour nos abonnés, comme le font les organisations de coiffeurs. » Le contenu éditorial diffusé sur Pharmaradio Officine se compose de messages de prévention et de chroniques en lien avec la santé bien sûr, mais également avec la culture. « Nous avons également maintenu un lien entre la radio professionnelle Pharmaradio et Pharmaradio Officine, en partageant le flash info pharma sur ces deux supports. Ce rendez-vous de 3 minutes pile sur l’actualité des produits de santé est diffusé dès la connection à Pharmaradio Officine, ce qui permet à toute l’équipe de bénéficier des informations du jour avant l'ouverture de la pharmacie. » Enfin, cette radio est également un support de communication, avec diffusion d’annonces sur des produits de santé : « à encore, c’est à la carte. Si un pharmacien ne souhaite pas la diffusion d’un spot publicitaire parce qu’il ne référence pas le produit, il peut se désinscrire. »
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