Vigilance requise

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Publié le 07/11/2013
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Contre-indications absolues, en dehors de la grossesse et de l’allaitement.

Les bêta-2 agonistes ne doivent pas être associés aux bêtabloquants (sauf produits cardiosélectifs), y compris sous forme de collyres. Prudence chez les patients atteints d’une affection cardiaque.

La théophylline ne doit pas être associée à l’énoxacine (risque de surdosage en théophylline) ou au millepertuis (risque de diminution des effets de la théophylline). Son emploi est déconseillé en association avec l’érythromycine (augmentation de la théophyllinémie) et la viloxazine (augmentation de la théophyllinémie).

Prudence avec la bamifylline en cas d’insuffisance cardiaque aiguë, d’insuffisance coronaire, d’hyperthyroïdie, d’obésité et d’ulcère gastroduodénal.

Effets indésirables.

Bêta-2 agonistes (surtout de courte durée d’action) : irritation légère de la gorge, enrouement, tremblements des extrémités, crampes musculaires, palpitations, tachycardie, céphalées, hypokaliémie. Les produits inhalés peuvent être à l’origine d’une toux ou d’un bronchospasme paradoxal au moment de l’inhalation.

Ils peuvent également déséquilibrer le contrôle glycémique chez le diabétique, en raison de leur effet hyperglycémiant.

Pour les produits administrés par voie générale, prudence chez les patients souffrant d’hyperthyroïdie ou de pathologies cardiovasculaires sévères.

Anticholinergiques : sécheresse buccale (généralement transitoire et d’intensité légère) et/ou irritation laryngée. Rares effets systémiques (palpitations, tachycardie, troubles visuels, vertiges, rétention urinaire, constipation). Prudence chez les patients ayant un antécédent d’infarctus myocardique récent ou un risque de glaucome par fermeture de l’angle.

Théophyllines : nausées/vomissements, douleurs épigastriques, excitation, insomnie, céphalées, tachycardie, augmentation de la diurèse.

Corticoïdes par voie inhalée : essentiellement candidose buccale et raucité de la voix, due à une atrophie des muscles phonatoires.

Ces effets locaux peuvent être évités si le malade se rince la bouche après chaque prise. En cas de fortes doses au long cours, il existe un risque potentiel minime d’effets indésirables systémiques : ostéoporose, fragilité cutanée capillaire, insuffisance surrénalienne, cataracte, glaucome. Par précaution, il est recommandé de surveiller la taille des enfants traités par ce type de médicament.

Corticoïdes par voie générale : rétention hydrosodée, prise de poids, hypertension artérielle, diabète, nervosité, ostéoporose, fragilité capillaire, freination de l’axe corticotrope.

Montélukast : céphalées, douleurs abdominales.

Les interactions médicamenteuses.

Formotérol ou salmétérol et diurétiques thiazidiques ou de l’anse : risque majoré de l’effet hypokaliémiant des agonistes bêta-2.

Anticholinergiques et autres médicaments à profil atropinique : augmentation du risque de rétention urinaire, poussée aiguë de glaucome, constipation.

Théophylline et cimétidine (à partir d’une posologie de 800 mg/j), fluvoxamine, mexilétine, pentoxifylline, allopurinol, fluoroquinolone (ciprofloxacine, norfloxacine, péfloxacine), tiabendazole ou stiripentol : risque d’augmentation de la théophyllinémie (ainsi qu’avec la clarithromycine et la roxithromycine) et donc de surdosage. À l’inverse, la concentration plasmatique de la théophylline peut être diminuée en cas d’association avec le ritonavir ou les inducteurs enzymatiques (phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne, rifampicine).


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3044