Physiopathologie du stress

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Publié le 17/12/2015
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Une montée d’adrénaline

Face à une agression ou une stimulation, l’organisme doit s’adapter en urgence et mobiliser ses ressources. Cette première phase, ou phase d’alerte, fait intervenir l’adrénaline dont la libération provoque une accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la pression artérielle, une libération de sucre dans le sang, une dilatation des bronches et une meilleure oxygénation des muscles. Au niveau cérébral, une autre catécholamine, la noradrénaline, est libérée. L’organisme est en état de vigilance accrue.

La défense cède la place à la résistance.

Si l’élément déclencheur disparaît, le stress cède et l’organisme revient à un fonctionnement normal. En revanche, en cas d’exposition prolongée, la mobilisation des défenses est maintenue et l’organisme entre en phase de résistance. Conséquence directe, l’organisme est de plus en plus fatigué et vulnérable aux infections. Le risque de maladie cardiaque et de dépression est majoré.

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La phase d’épuisement est considérée comme la troisième et ultime phase de stress chronique. Elle se traduit par un effondrement des mécanismes d’adaptation.

Les causes du stress

Les facteurs déclenchant le stress peuvent être d’ordre physique, comme une intervention chirurgicale, le travail, le bruit, la température ou des examens. Les facteurs psychiques sont représentés par le deuil, la peur ou la solitude, la frustration ou la privation.

Les manifestations du stress

Le stress peut se manifester par des symptômes émotionnels comme l’anxiété, la tristesse, la panique ou l’irritabilité, ou des symptômes comportementaux comme une baisse de la mémoire ou de la concentration, des troubles du sommeil ou l’isolement. Le stress peut également accentuer le tabagisme ou la consommation d’alcool.

Les complications du stress

Ces complications sont qualifiées de maladies de l’adaptation. Il peut s’agir d’addiction (tabac, alcool ou médicaments), de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle ou l’infarctus du myocarde. L’ulcère gastroduodénal, les rhumatismes, la fatigue chronique, la lombalgie et la fibromyalgie sont également cités parmi ces maladies. Enfin, le stress peut évoluer en dépression nerveuse et, dans le cadre professionnel, en burn-out.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3226