« Nous comptons sur les officinaux pour le conseil et la délivrance »

Publié le 18/07/2009
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Trois questions au Pr Bruno Lina, directeur du Centre national de référence des virus de la grippe pour le Sud de la France, et virologiste au CHU de Lyon.
LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Où en sont les travaux sur le vaccin contre le virus H1N1 ?

PR BRUNO LINA. - Ils ont bien avancé. Actuellement, il s’agit de déterminer si nous développons un seul vaccin pour tous les virus, ou un vaccin saisonnier contre la grippe classique ainsi qu’un second contre le H1N1. Cette dernière option tient la corde, et nous espérons pouvoir réaliser les premières vaccinations dans trois à quatre mois, afin de débuter les vaccinations à l’automne prochain.

La menace pandémique est-elle réelle aujourd’hui ?

Elle est certaine, un nombre important de personnes va tomber malade en même temps. C’est là que les pharmaciens interviennent : nous comptons sur eux pour jouer pleinement leur rôle de conseil. Pour les patients, ils sont des experts compétents qui donnent un discours validé. Les consignes de prévention et d’hygiène seront affichées dans leurs officines et susciteront des interrogations. Deuxième rôle majeur : la délivrance des antiviraux. L’encadrement du pharmacien est ici fondamental : il devra effectuer un suivi rigoureux des patients ayant une prescription car le sous-dosage d’un malade peut faire apparaître une résistance au traitement et avoir de graves conséquences sur la mortalité.

D’où l’importance d’une coopération ville hôpital…

Cette collaboration va se renforcer pour mieux lutter contre la maladie et entourer les patients. Aujourd’hui, tous les jours, on dénombre plus de cas et de pays touchés. En France, nous sommes pour l’instant protégés, alors que les pays du Sud sont plus touchés, mais chaque destination accueille beaucoup de voyageurs potentiellement infectés. Les cas vont se multiplier.

› PROPOS RECUEILLIS PAR O. J.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2666