Ce mardi 1er juillet, à l’appel des syndicats représentant la profession, des pharmaciens manifesteront à Paris pour dénoncer la volonté du gouvernement d’abaisser de 40 % à 20 % le plafond de remise des génériques, mesure qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’économie du réseau. En parallèle, des officinaux entameront également une grève des gardes un peu partout sur le territoire.
Ce sera le temps fort de la journée de mobilisation des pharmaciens contre la baisse du plafond de remise des génériques. Ce mardi 1er juillet, les officinaux sont invités à se rendre à 11 heures sur l’esplanade des Invalides à Paris. Ils seront accueillis au « Village des professionnels de santé trahis » où des tentes seront installées. Aux côtés des pharmaciens, représentants des kinés, des médecins spécialistes ou encore des chirurgiens-dentistes seront également présents pour dénoncer, eux, la suspension des revalorisations de leurs honoraires, qui devait s’appliquer début juillet. Des parlementaires sont attendus sur place, ils pourront y entendre les revendications des professionnels de santé : en premier lieu, pour les pharmaciens, le maintien des remises actuelles sur les génériques, hybrides et biosimilaires. « Ces remises représentent près de 600 millions d’euros indispensables au fonctionnement des officines. Les limiter mettrait en péril l’équilibre économique de nos 20 000 pharmacies, au risque d’une vague de fermetures et de licenciements », rappelle ainsi la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. Le cortège, que ne rallieront pas les syndicats de salariés (FO et la CFE-CGC ayant refusé de s’associer au mouvement), partira ensuite à 13 heures pour un défilé en direction du ministère de la Santé. À 15 heures, une rencontre est espérée avec la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, « pour exiger un retrait des mesures et une concertation véritable ».
En dehors de la capitale, des actions de terrain ne sont prévues que dans deux villes le 1er juillet, comme indiqué par le site Internet « mobilisationpharmaciens.com », qui permet de se tenir informé sur les raisons de la colère et l’évolution de la mobilisation. À Nice, une manifestation et une opération escargot seront organisées depuis l’ARS à 12 h 30 en direction de la CPAM, rue Pertinax. À Marseille, une manifestation est aussi prévue à 15 heures devant les locaux de la CPAM des Bouches-du-Rhône.
Un peu partout en France, des pharmaciens se mobiliseront également sous une autre forme à partir de ce mardi : une grève des gardes illimitée. Les syndicats recommandent fortement aux officinaux qui souhaitent participer d’en informer leur syndicat départemental et de prévenir le directeur général de l’ARS par e-mail. Des courriels types sont disponibles en ligne. Des réquisitions pourront bien sûr être décidées par les ARS. Pour rappel, une réquisition est nominative et le pharmacien concerné doit impérativement assurer sa garde lui-même sous peine d’être sanctionné.
Les organisations syndicales invitent par ailleurs les pharmaciens à contacter les parlementaires de leurs circonscriptions, mais aussi les ministres ou le président de la République directement, pour les informer de la situation économique actuelle des officines et des risques que fait peser une mesure comme la baisse du plafond de remise des génériques sur l’avenir de nombre d’entre elles. Pour cela, la FSPF et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) mettent à disposition des courriers types que les officinaux pourront ensuite personnaliser et adresser à leurs élus.
Pour informer les patients sur la mobilisation en cours, la FSPF et l’USPO proposent également aux pharmaciens de télécharger différentes affiches à exposer dans l’espace de vente ou en vitrine mais aussi des banderoles, des bannières pour les réseaux sociaux, des flyers ou encore des autocollants.
Si leurs revendications ne sont pas entendues par le gouvernement, les syndicats, nationaux comme départementaux, envisagent déjà d’autres actions.
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