Une nouvelle campagne de vaccination contre le papillomavirus (HPV) sera organisée dans les collèges à partir du mois de janvier. Pour la première fois, elle sera combinée avec la vaccination contre les infections invasives à méningocoques A, C, W et Y.
Depuis l'année scolaire 2023-2024, les élèves de 5e peuvent être vaccinés contre le papillomavirus, sous réserve d'autorisation parentale, dans les collèges publics et certains établissements privés. À partir du mois de janvier et jusqu’au mois de juin, cette campagne va être de nouveau organisée, mais cette fois avec une évolution majeure : elle sera combinée à une vaccination contre les infections invasives à méningocoques A, C, W et Y. Au cours du premier semestre 2026, les élèves de 5e et de 4e pourront ainsi bénéficier en même temps d’une vaccination intégralement prise en charge contre les papillomavirus humains (ou HPV) avec Gardasil 9, ainsi que d’une immunisation contre les infections invasives à méningocoques A, C, W et Y. Cette première campagne combinée, dont le financement figure au budget 2025 de la Sécurité sociale, va être proposée dans tous les collèges publics et les collèges privés sous contrat volontaires, ainsi que dans les établissements médico-sociaux accueillant des 11-14 ans en situation de handicap. Comme depuis trois ans, les pharmaciens (qui peuvent prescrire et administrer ces vaccins au sein de leur officine) et les professionnels de santé libéraux pourront venir en appui dans les établissements scolaires pour vacciner les collégiens.
Le schéma vaccinal contre le HPV (avec le Gardasil 9) comprend deux doses « espacées au minimum de cinq mois et dans un délai maximum de treize mois », rappelle le communiqué du ministère de la Santé. La seconde injection peut d’ailleurs être effectuée au collège même si la première a été faite en ville. La vaccination contre les méningocoques ACWY, elle, ne comporte qu’une seule dose.
Pour les ministères de la Santé et de l'Éducation, qui ont annoncé cette vaccination combinée le 12 novembre, l'objectif est à la fois de « poursuivre l'augmentation de la couverture vaccinale déjà engagée contre les HPV et de renforcer la protection contre les infections invasives à méningocoques (méningites) ACWY, qui augmentent significativement depuis plusieurs années », expose un communiqué commun des ministères et de l'Institut national du cancer (Inca). Alors que la vaccination anti-HPV s’est parfois heurtée à une certaine résistance, les ministères impliqués tiennent à rappeler que ces vaccinations sont « sûres, efficaces et fortement recommandées ». L'accord écrit des deux parents sera obligatoire, comme la présentation du carnet de santé le jour de la vaccination. « Le recueil des autorisations parentales a débuté à la rentrée des vacances de la Toussaint et s’étendra jusqu’aux vacances d’hiver », indique à ce sujet le ministère de la Santé.
Si la vaccination anti-HPV a globalement progressé ces dernières années, la France reste loin de ses objectifs, soit un taux de couverture vaccinale contre le HPV de 80 % à l’horizon 2030. Des disparités territoriales demeurent et sont notamment « liées aux inégalités socio-économiques », pointait Santé publique France en février, évoquant aussi « des freins culturels, notamment autour de la sexualité ». Cette campagne menée dans les collèges commence tout de même à porter ses fruits. Une augmentation de la couverture vaccinale est observée chez les filles âgées de 15 ans (plus de 58 % d’entre elles ont reçu au moins une dose en 2024, soit environ 10 % de plus qu’en 2022) et surtout chez les garçons du même âge, avec une couverture vaccinale multipliée par trois en deux ans (près de 37 % des garçons âgés de 15 ans ont reçu une dose en 2024 contre un peu moins de 13 % en 2022). Depuis le mois de mai, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande par ailleurs un schéma vaccinal de rattrapage contre les infections à papillomavirus jusqu’à 26 ans révolus, quels que soient le genre ou l’orientation sexuelle.
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