À la suite de l’alerte de l’ANSES sur des cas d’effets indésirables graves voire mortels après consommation de compléments alimentaires à base de Garcinia Cambogia, une mesure a été prise, comme l’indique un arrêté du 15 avril publié au « Journal officiel ».
L’arrêté, signé par le ministère de l’Agriculture et par le ministère de l’Économie et des Finances, interdit « à titre conservatoire, pour une durée d'un an, sur l'ensemble du territoire national, l'importation, l'introduction et la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux de compléments alimentaires contenant la plante Garcinia cambogia Desr et toutes préparations issues de parties de cette plante ». Ce texte, déjà entré en application, a été publié en attendant l’adoption de mesures harmonisées au niveau européen, lesquelles ne pourront être prises avant plusieurs mois. Les conclusions d’une évaluation de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) sur l’acide hydroxycitrique (AHC), composant de Garcinia cambogia, sont notamment attendues.
La suspension sur le marché français est justifiée par le récent avis de l’ANSES, qui a déconseillé fortement la consommation des compléments alimentaires à base de Garcinia cambogia Desr, suite la survenue de plusieurs cas d’effets indésirables sévères, dont une hépatite fulminante mortelle. Une alerte qui avait poussé de nombreux pharmaciens à retirer ces spécialités de leurs rayons. Comme le stipule l’arrêté, il a été mis en évidence « un risque aigu lié à la consommation de compléments alimentaires contenant des extraits de Garcinia cambogia Desr, chez des personnes présentant des antécédents médicaux mais également chez des personnes en bonne santé ». Par mesure de précaution, il a donc été décidé de procéder « au retrait des produits mentionnés (...) en tous lieux où ils se trouvent et au rappel auprès des consommateurs qui en détiennent », peut-on lire dans l’arrêté.
Les compléments alimentaires contenant Garcinia Cambogia, revendiquent des allégations dans le contrôle du poids, la réduction du stockage des graisses et de la sensation de faim, le contrôle de la glycémie et celui du taux de cholestérol. En 2012, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait déjà interdit cette plante dans la composition des médicaments et des préparations magistrales, officinales et hospitalières, en raison de l’absence de preuve de son efficacité, de l’absence d’intérêt thérapeutique et d’un rapport bénéfices/risques défavorable.
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