Dans le contexte de l’épidémie de chikungunya qui sévit à La Réunion, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande de vacciner sur l’île, avec Ixchiq, en priorité les personnes à risque de formes graves.
À La Réunion, 1 773 cas autochtones de chikungunya ont été relevés au cours des six derniers mois (1 631 depuis le début de l’année 2025). C’est pourquoi la Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’utiliser le vaccin Ixchiq (Valneva) pour « vacciner en priorité les personnes à risque de formes graves n’ayant jamais eu de diagnostic clinique ou biologique d’infection par le virus du chikungunya (sur la base de l’anamnèse du patient), sans toutefois recommander un dépistage pré-vaccinal ».
L’instance sanitaire axe ainsi la priorité vaccinale sur les personnes âgées de 65 ans et plus, notamment sur celles présentant des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, respiratoires, rénales, hépatiques et neurovasculaires), puis sur les adultes de 18 ans et plus présentant des comorbidités. La HAS préconise également qu’à court terme, les agents de la lutte antivectorielle soient aussi prioritaires, en raison d’une exposition plus élevée aux moustiques. En revanche, le vaccin Ixchiq n’est pas recommandé, à ce stade, chez la femme enceinte. En tant que vaccin vivant atténué, il est par ailleurs contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.
Dans cet avis, la HAS tient compte des données épidémiologiques (en recommandant la vaccination à La Réunion et Mayotte, mais en priorisant La Réunion dans un premier temps, en l’absence de cas à Mayotte à ce jour) et du nombre de doses limitées du vaccin Ixchiq.
Cette stratégie vaccinale est un premier pas vers une prise en charge par l’assurance-maladie d’Ixchiq, actuellement seul vaccin à disposer d’une autorisation de mise sur le marché contre le chikungunya chez les personnes âgées de 18 ans et plus. Mais dont l’approvisionnement reste difficile. La HAS souligne l’importance de conduire rapidement des études en vie réelle permettant de documenter l’efficacité et la sécurité du vaccin Ixchiq en population générale. Elle se déclare également prête à examiner « dans le cadre de l’épidémie actuelle », tout nouveau vaccin ayant obtenu une AMM. Elle se prononcera ainsi dans les prochaines semaines sur l’utilisation du vaccin Vimkunya (Bavarian Nordic). L’autorité manifeste, de plus, son intérêt pour une stratégie vaccinale globale de lutte contre les épidémies de chikungunya. Des travaux sont attendus dans les prochains mois.
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